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Le Pape François, le cardinal Kurt Koch et la délégation du patriarcat de Constantinople. Le Pape François, le cardinal Kurt Koch et la délégation du patriarcat de Constantinople. 

Le Pape François reçoit une délégation du patriarcat de Constantinople

Le Pape François a reçu ce jeudi matin une délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople, présente à Rome comme chaque année à l’occasion de la fête de Saint-Pierre et Saint-Paul. Le Pape a salué leur présence, «signe de la communion croissante qui lie l’Eglise catholique au patriarcat œcuménique».

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

Faire mémoire des Apôtres, de leurs enseignements et de leur témoignages signifie « se rappeler les racines communes sur lesquelles s’édifient nos Eglises sœurs,  a rappelé le Pape, mais aussi prendre conscience de la mission commune au service de l’Evangile, pour générer une humanité nouvelle tournée vers Dieu».

Dans de nombreuses sociétés de tradition chrétienne, a poursuivi François, on assiste à un obscurcissement de la foi chrétienne, qui n’a plus d’incidence sur les choix personnels ni sur les décisions publiques. Le mépris de la dignité de la personne, l’idolâtrie de l’argent, la diffusion de la violence, l’absolutisation de la science et de la technique, l’exploitation déconsidérée des ressources naturelles sont autant de signes graves d’une réalité tragique à laquelle nous ne pouvons nous résigner.

Les Eglises, forces de transformation

Le Pape a ainsi salué les propos du patriarche œcuménique Bartholomée prononcé il y a quelques semaines à Rome, lors de sa participation au symposium international «Les nouvelles politiques et styles de vie à l’ère numérique» organisé au Vatican. Le patriarche de Constantinople invitait à «refuser le cynisme de la phrase : 'il n’y a pas d’alternative'».

«Nos Eglises peuvent créer de nouvelles possibilités de transformation pour notre monde, expliquait Bartholomée. En effet, l’Eglise est en elle-même un évènement de transformation, de partage, d’amour et d’ouverture». « Dans nos Eglises, nous expérimentons la certitude bienheureuse que l’avenir n’est pas dans «l’avoir» mais dans «l’être».

Un cheminement commun faces aux défis contemporains

Le Pape s’est ainsi réjoui des propos du patriarche de Constantinople, qui met en valeur le travail commun des deux Eglises, catholique et orthodoxe. «Au cours de ces dernières années, le Patriarcat Œcuménique et l’Eglise catholique ont collaboré sur des initiatives concrètes et des thématiques importantes : lutte contre les formes modernes de l’esclavage, défense de la création, recherche de la paix».

François a profité de son discours pour remercier Bartholomée de sa présence le 7 juillet prochain à Bari avec d’autres patriarches d’Orient à la journée de prière et de réflexion sur les chrétiens persécutés au Proche et Moyen-Orient.

Le Pape a enfin formulé le vœu que se multiplient les occasions pour les catholiques et les orthodoxes de travailler, prier et d’annoncer l’Evangile ensemble, «pour expérimenter toujours plus par ce chemin commun, l’unité, qui par la grâce de Dieu nous rassemble déjà».

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28 juin 2018, 12:01