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La violence est la négation de toute expression religieuse authentique, a statué le Saint-Père devant les leaders religieux. La violence est la négation de toute expression religieuse authentique, a statué le Saint-Père devant les leaders religieux.  

Le Pape François dénonce les violences commises au nom des religions

Près de 50 leaders religieux participant à la conférence «Lutter contre la violence au nom de la religion» à Rome, ont été reçus par le Pape, ce vendredi 2 février. Devant eux, le Souverain pontife a engagé toutes les autorités, politiques, civiles et religieuses, à se prémunir contre «toutes les formes perverses de religiosité erronée».

Delphine Allaire – Cité du Vatican

«Toute violence promue et menée au nom d’une religion ne peut que discréditer la religion elle-même». L’appel du Pape est clair, et l’impératif de paix, indispensable.

La violence, antonyme de la religion

Si toute religion est tournée vers l’absolu, «l’absolutisation», autrement dit l’essentialisation, de la religion pour justifier la violence doit être fermement rejeté, a expliqué François. 

La violence est la négation de toute expression religieuse authentique, a statué le Saint-Père, insistant sur les nécessaires condamnations de ces violences par les personnes justement «authentiquement religieuses».

Mêler le nom de Dieu à la violence est un blasphème

En effet, toute personne religieuse sait pertinemment que parmi les plus grands blasphèmes, figurent «l’invocation de Dieu pour justifier ses propres péchés et crimes, pour justifier le meurtre, le meurtre de masse, l'esclavage, l'exploitation, l'oppression et la persécution», a-t-il poursuivi, ajoutant que personne ne pouvait prétendre utiliser le nom de Dieu pour perpétrer le mal.

La responsabilité des chefs religieux

«Chaque chef religieux est appelé à démasquer toute tentative de manipulation de Dieu à des fins qui n'ont rien à voir avec lui ou avec sa gloire», a estimé le Pape, soulignant combien «l'adhésion à une religion particulière ne conférait aucune dignité ni droits supplémentaires aux individus», pas plus que «la non-adhésion» à cette même religion ne les nie ou les diminue.

Mettre en garde contre la religiosité erronée  

Dans un tel contexte, l’engagement des autorités politiques, des chefs religieux, des enseignants et des acteurs de l'éducation, de la formation et de la communication est crucial. «Il faut mettre en garde tous ceux qui sont tentés par des formes perverses de religiosité erronée», a recommandé le Saint-Père, soucieux d’engager une réflexion et un dialogue sur un sujet d'une telle portée dramatique.

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02 février 2018, 12:07