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Le Pape François rencontrant les participants au chapitre général des stigmatins. Le Pape François rencontrant les participants au chapitre général des stigmatins. 

Le Pape François invite les stigmatins à cultiver la fraternité

Le Pape François a reçu ce matin les participants au chapitre général de la Congrégation des saints stigmates de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui s’apprête à élire leur nouveau supérieur général. Cet institut religieux fondé par saint Gaspard Bertoni en 1816 est proche de la spiritualité jésuite.

Cyprien Viet - Cité du Vatican

Dans son discours improvisé, laissant de côté le texte qui était prévu, le Pape a développé une réflexion sur trois aspects essentiels de leur engagement religieux : la vie fraternelle, la référence aux stigmates du Christ, et l’identification à la Sainte Famille.

François a tout d’abord insisté sur la fraternité, qui n’est pas une valeur facile. «La vie de communauté, la vie de fraternité, est difficile parce qu’il y a les problèmes humains, les jalousies, la compétition, les incompréhensions : beaucoup de choses que nous avons tous, tous, moi le premier», a-t-il reconnu. Dans la vie communautaire, il ne faut pas se cacher les choses, mais se parler comme des frères, avec sincérité. Et cette «grâce» qu’est la fraternité ne peut s’obtenir qu’avec la prière. Les conflits, les disputes ne sont pas un péché, mais le ressentiment, la rancœur en est un. Il ne faut donc pas avoir peur de dire les choses franchement. «Je vous exhorte, dans la vie communautaire, à aller sur cette voie de la vérité, de la liberté, avec beaucoup de charité et de prière», a-t-il expliqué. Sans devenir tous des amis intimes, ce qui est impossible, il faut savoir se parler comme des frères, avec «les règles du respect, les règles de la liberté, l’estime et la prière les uns pour les autres».

Se réfugier dans les plaies du Seigneur

François a ensuite abordé l’aspect des stigmates, rappelant que «les stigmates du Seigneur, les plaies du Seigneur, sont justement la porte d’où vient la miséricorde». C’est en se réfugiant dans les plaies du Seigneur que l’on peut trouver une voie de sanctification, de pardon, de guérison, de consolation et de paix.

Enfin, la Sainte-Famille. Jésus, Marie et Joseph avaient des personnalités différentes mais se sont toujours montrés «dociles pour faire la volonté de Dieu». «La hâte de Marie, la douceur de Joseph» doivent faire l’objet d’une dévotion fidèle. «Les mystiques russes disent que dans les moments de turbulences spirituelles, nous devons être couverts par le manteau de la Sainte Mère de Dieu», a rappelé François. Il faut donc cultiver la dévotion pour la Sainte-Famille, «ce n’est pas un conseil pour des petits vieux, mais pour des hommes qui doivent être forts dans l’annonce de l’Évangile», a insisté le Pape. «Allez vers Marie et allez vers cet homme qui a été père et qui a fait grandir le Seigneur (…), Joseph, toujours à sa place, avec obéissance et douceur».

 

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10 février 2018, 15:57