Recherche

Le Pape en visite à la paroisse Saint-Gélase 1er. Le Pape en visite à la paroisse Saint-Gélase 1er.

Le Pape François en visite dans une paroisse romaine

En cet après-midi frais et pluvieux du dimanche 25 février 2018, le Pape François est sorti du Vatican pour visiter une paroisse du quartier de Ponte Mammolo, au nord-est de Rome.

Cyprien Viet - Cité du Vatican

Le Pape François n’est pas que le chef de l’État de la Cité du Vatican : il est aussi, et avant tout, l’évêque du diocèse de Rome, et à ce titre, visite le plus régulièrement possible les paroisses de son diocèse. Plutôt que les paroisses du centre de Rome, le Pape François préfère visiter les paroisses des périphéries de Rome, ce qui lui permet d’aller au contact de la population. Il s'agit ce dimanche de sa première visite en paroisse en cette année 2018, et de la 16e de son pontificat.

La paroisse Saint-Gélase 1er qu’il visite ce dimanche après-midi porte le nom d’un Pape du Ve siècle, mais elle est relativement récente, puisqu’elle n’a été érigée qu’en 1972, dans le contexte du développement urbain de la ville de Rome dans la seconde moitié du XXe siècle.

Résister à la pluie

Comme à son habitude, le Pape François a débuté sa visite, à partir de 16h, par un temps de rencontre avec les enfants et les familles sur le terrain de sport adjacent à la paroisse. Le Pape a tout d’abord remercié les enfants de l’avoir attendu avec courage et avec patience malgré le froid et la pluie. «La vie ressemble un peu à cette après-midi, parce que parfois il y a le soleil, mais parfois les nuages arrivent, avec la pluie et le mauvais temps. Vous savez ce que doit faire un chrétien ? Aller de l’avant avec courage, dans les beaux temps et les mauvais temps». «Il y aura des tempêtes, dans la vie», mais il faut garder confiance car «Jésus nous guide», a-t-il expliqué.

La sagesse des anciens, une «braise sous les cendres»

François est ensuite rentré dans la salle du théâtre paroissial pour rencontrer les personnes âgées. «Vous êtes les braises du monde sous les cendres», leur a-t-il expliqué. «Sous les difficultés, sous les guerres, il y a ces braises, des braises de foi, des braises d’espérance, des braises de joie cachée.» Même si le feu finit par s’éteindre, les braises demeurent plus longtemps : il faut donc les entretenir pour pouvoir raviver le feu, a expliqué le Pape, invitant les personnes âgées à écouter les jeunes, à les laisser parler. «Ils ont besoin de votre expérience, ils ont besoin de ce feu caché qui est dans vos braises», a insisté François.

Après ces temps d’échanges informels, le Pape devait aussi s’entretenir avec les pauvres et les membres de la Caritas. Il devait aussi rencontrer deux jeunes Gambiens de 18 et 25 ans, pris en charge par la paroisse, avant de prendre quelques fidèles en confession, puis de présider la messe de ce 2e dimanche du Carême dans l’église de la paroisse.

Après ces temps d’échanges informels, le Pape a salué les pauvres et les membres de la Caritas. Il a aussi rencontré deux jeunes Gambiens de 18 et 25 ans, pris en charge par la paroisse, avant de prendre quelques fidèles en confession, puis de présider la messe de ce 2e dimanche du Carême dans l’église de la paroisse.

Le Pape commente l’épisode de la Transfiguration

Dans son homélie, le Pape est revenu sur l’épisode de la Transfiguration : «Jésus se fait voir aux Apôtres comme il est au Ciel : glorieux, lumineux, triomphant, vainqueur. Et ceci, il le fait pour les préparer à supporter la Passion, le scandale de la Croix, parce que eux ils ne pouvaient pas comprendre que Jésus serait mort comme un criminel : ils ne pouvaient pas le comprendre»,  a rappelé François. «Ils pensaient que Jésus serait un libérateur, comme les libérateurs terrestres, ceux qui gagnent les batailles, ceux qui sont toujours triomphants. Mais la voie de Jésus est une autre : Jésus triomphe à travers l’humiliation, l’humiliation de la Croix.»

Mais à travers la Transfiguration, Jésus montre ce qu’il y a après la Croix, et ce qui nous attend tous, après l’épreuve : «Cette gloire et ce ciel». «Jésus ne nous laisse pas seuls dans les épreuves de la vie : il nous prépare toujours, il nous aide, comme il les a préparés, eux, avec la vision de sa gloire», pour les aider à supporter ensuite «le poids de l’humiliation».

Il faut aussi retenir le fait que Dieu le Père nous invite à «écouter» son Fils, il faut donc «s’arrêter et écouter Jésus», dans les bons moments comme dans les mauvais moments, a insisté François. Dans la vie quotidienne, au milieu de tous nos problèmes, il faut se poser cette question : «Qu’est-ce que Jésus me dit, aujourd’hui ?». Il faut se souvenir du conseil simple que Dieu le Père formule dans l’Évangile : «Écoutez-le.» Et aussi prendre en compte ce que la Vierge Marie dit dans l’épisode des noces de Cana : «Faites ce qu’il vous dira.»

 

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

25 février 2018, 17:09