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Le Pape, saluant les fidèles depuis les fenêtres du Palais apostolique. Le Pape, saluant les fidèles depuis les fenêtres du Palais apostolique. 

Angélus : c'est le péché qui rend impur, pas la maladie

Ce n’est pas la maladie qui rend impur, mais bien le péché : le Pape l’a affirmé ce dimanche 11 février 2018, jour où l’Eglise fête Notre-Dame de Lourdes, et célèbre la Journée mondiale du malade. Au cours de l’Angélus, récité devant des milliers de fidèles réunis sur une Place Saint Pierre inondée de soleil, le Souverain pontife s’est attardé sur l’Evangile de ce jour : la guérison d’un lépreux par Jésus, le médecin des corps et des âmes (Mc 1, 40-45).

Manuella Affejee- Cité du Vatican.

Comme la première lecture de ce dimanche, tirée du Lévitique, le montre, la lèpre était considérée comme une «grave impureté», et elle impliquait que le lépreux se sépare de toute la communauté et vive à l’écart. «Sa condition était vraiment pénible, note le Pape, parce que la mentalité de l’époque le faisait se sentir impur devant Dieu et devant les hommes».

La compassion et l'audace de Jésus

Le lépreux, dont parle l’Evangile de Marc, rencontre Jésus et le supplie : «si tu le veux, tu peux me purifier !». Devant ce cri, Jésus ressent de la compassion. «On ne peut comprendre l’œuvre du Christ, on ne peut comprendre le Christ lui-même, si l’on n’entre pas dans son cœur rempli de compassion», a affirmé François. Jésus touche donc le lépreux, en lui disant : «je le veux, sois purifié». Ce geste est spectaculaire et bouleversant: la loi mosaïque interdisait en effet de toucher toute personne atteinte de cette maladie, au risque de se voir également devenir impur. Mais dans ce cas, observe le Pape, le mouvement ne va pas du lépreux vers Jésus pour le contaminer, mais bien de Jésus vers le lépreux, pour le purifier. Le Saint-Père insiste sur l’audace du Christ, qui n’a cure des prescriptions ou de la contagion, mais qui est seulement «mû par sa volonté de libérer l’homme de la malédiction qui l’opprime».

Le péché rend impur

Aucune maladie n’est cause d’impureté, ajoute François. Certes, «elle concerne toute la personne, mais n’influence, ni n’empêche la relation avec Dieu». Au contraire, «une personne malade peut être unie encore plus à Dieu». Ce qui rend impur, c’est le péché, assène François: «l’égoïsme, l’orgueil, l’appartenance au monde de la corruption», voilà les «maladies du cœur qui ont besoin d’être purifiées». Le Saint-Père a alors demandé à chacun de faire silence, de regarder dans son coeur ses propres péchés et impuretés, et de faire sienne la supplication du lépreux de l'Evangile: «si tu le veux, tu peux me purifier!» Une phrase que le Pape a lentement répétée, à trois reprises.

Et à chaque fois que nous recevons le sacrement de la Réconciliation, conclut le Pape,  «Jésus nous répète, ‘je le veux, sois purifié’. Ainsi, la lèpre du péché disparait, nous retournons vivre avec joie notre relation filiale avec Dieu», pleinement intégrés au sein de la communauté.

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11 février 2018, 11:32