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La vérité rend libre rappelle le Pape François dans son message. La vérité rend libre rappelle le Pape François dans son message. 

Le journalisme de paix, meilleur rempart contre les fake news pour le Pape

Dans son message pour la 52e Journée mondiale des Communications sociales, le Pape François revient sur les fausses nouvelles, les «fake news». Pour les combattre, il appelle les personnes, et notamment les journalistes, à un dialogue sincère qui laisse émerger la vérité, qui, seule, rend libre.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le Pape François invite «à promouvoir un journalisme de paix», «sans duperies, hostile aux faussetés, aux slogans à effet et aux déclarations emphatiques». Dans son message pour cette 52e Journée des Communications sociales, il défend le journaliste «gardien des nouvelles», qui «n’exerce pas seulement un métier, mais une véritable mission».

Face au phénomène des fausses nouvelles, les «fake news», qui se multiplient notamment grâce aux réseaux sociaux, le journaliste «a la tâche (…) de rappeler qu’au centre des informations ce n’est pas la rapidité dans la transmission et l’impact sur l’audience, mais ce sont les personnes».

C’est pour cela que le journalisme doit se faire par «des personnes pour des personnes», et doit être compris comme «un service à toutes les personnes», surtout celles «qui n’ont pas voix». Pas question pour le Pape que le journalisme brûle les nouvelles, il doit s’engager dans «la recherche des véritables causes des conflits, pour en favoriser la compréhension à partir des racines et le dépassement à travers la mise en route de processus vertueux».

Les fake news et la vérité

Les journalistes ont une responsabilité d’autant plus grande dans le contexte contemporain où sont diffusés largement des fausses nouvelles, plus connues sous leur vocable anglais de fake news. Leur efficacité, explique le Pape, «est due principalement à leur nature mimétique, à la capacité d’apparaître plausibles», et sur le fait qu’elles se fondent «sur des stéréotypes et des préjugés diffus dans un tissu social, en exploitant les émotions immédiates et faciles à susciter, comme la peur, le mépris, la colère et la frustration».

Le fait que «les personnes interagissent souvent dans des environnements numériques homogènes et imperméables à des perspectives et opinions divergentes», renforcent leur impact.

 

Logique du serpent

«Aucun d'entre nous ne peut être exonéré de la responsabilité de contrecarrer ces faussetés»: le Pape ne rend pas seulement responsables les journalistes mais bien tout le monde. Car la logique qui est au cœur des fausses nouvelles est celle du «serpent» comme le raconte le livre de la Genèse. Cet épisode biblique montre bien, selon François, «qu’aucune désinformation n’est inoffensive ; de fait, se fier à ce qui est faux, produit des conséquences néfastes».

Le Pape loue ainsi les «initiatives éducatives qui permettent d'apprendre à lire et à évaluer le contexte communicatif, enseignant à ne pas être des propagateurs inconscients de la désinformation, mais des acteurs de son dévoilement».

«L’antidote le plus radical au virus du mensonge est de se laisser purifier par la vérité», reconnaît le Pape. «La vérité a à voir avec la vie entière», elle «est ce sur quoi l’on peut s’appuyer pour ne pas tomber» et «le seul vraiment fiable et digne de confiance, sur lequel on peut compter, et qui est vrai, est le Dieu vivant», rappelle François.

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24 janvier 2018, 12:05