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Le Pape a rencontré le 23 octobre le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Théophile III Le Pape a rencontré le 23 octobre le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Théophile III 

Devant le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, le Pape invite à l'œcuménisme

Le Pape François a reçu ce lundi 23 octobre au Vatican le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Théophile III. L’occasion pour le Saint-Père de se remémorer son voyage en Terre Sainte où il avait été reçu, et d’appeler à l’unité des chrétiens de la région.

(RV) Le Pape François a reçu ce lundi 23 octobre au Vatican le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Théophile III. L’occasion pour le Saint-Père de se remémorer son voyage en Terre Sainte en 2014 où il avait été reçu par le patriarche, et d’appeler à l’unité des chrétiens de la région.

En saluant le patriarche Théophile II, le Pape a souhaité le remercier pour l’accueil qu’il lui avait réservé à Jérusalem, en particulier au tombeau du Christ où il s’était rendu prier aux côtés du patriarche de Constantinople Bartholomée. François s’est ainsi félicité du travail réalisé pour la restauration récente de ce lieu unique dans l’histoire du Salut. Le Pape a rappelé aussi le travail réalisé par le patriarcat grec-orthodoxe aux côtés de la custodie franciscaine de Terre Sainte et du patriarcat arménien de la ville Sainte, qui œuvrent en toute intelligence  dans la préservation de ces lieux, comme la Basilique de la Nativité.

Nouvel appel à la paix

Cette rencontre est l’occasion d’exprimer une nouvelle fois sa proximité envers tous ceux qui souffrent des conflits qui, depuis des décennies, affligent la Terre Sainte, a expliqué le Pape. L’incertitude de la situation et l’incompréhension entre les parties continuent pour beaucoup d’être source d’insécurité, de limitation des droits fondamentaux et d’abandon de la terre. Ainsi François invoque l’aide de Dieu et demandent que se multiplient les efforts pour parvenir à une paix stable, basée sur la justice et la reconnaissance des droits.

Dans cette perspective, a poursuivi le Pape, il faut repousser avec fermeté le recours à tout type de violence, mais aussi à toute manifestation de discrimination ou d’intolérance contre des personnes ou des lieux de cultes, qu’il soient juif, chrétien ou musulman. La Ville Sainte, dont le Statu Quo doit être défendu et préservé devrait être un lieu où chacun puisse vive pacifiquement, autrement la spirale sans fin de la violence continuera.

Le Souverain Pontife a souhaité s’adresser en particulier aux membres des diverses communautés chrétiennes de Terre Sainte, souhaitant que leurs droits soient toujours reconnus à part entière dans la société, et que, comme citoyens de plein droit, ils continuent à apporter leur contribution au bien commun et à la construction de la paix, et s’engagent à être des artisans de réconciliation et de concorde.

Une meilleure entente entre les Eglises de la région

Cette apport des chrétiens sera plus efficace si l’entente grandit entre les diverses Eglises de la région a poursuivi le Pape, qui invite en particulier à une collaboration accrue dans le soutien aux familles et aux jeunes chrétiens, pour qu’ils ne soient pas contraints à quitter leur terre. C’est en travaillant notamment sur cette question délicate que les liens peuvent se resserrer entre fidèles. Le Pape a ainsi rappelé son désir que chacun œuvre à progresser sur le chemin de la pleine unité, malgré les blessures du passé. Sans oublier les manquements graves à la charité qui ont eu lieu durant des siècles, François a rappelé la volonté de regarder ensemble un avenir de réconciliation et de communion fraternelle, « comme le veut le Seigneur ».

Ne pas le faire serait la faute la plus grave aujourd’hui a t-.il martelé, ce serait désobéir à l’invitation pressante du Christ et aux signes des temps, que l’Esprit sème sur le chemin de l’Eglise. Ne permettons pas que les difficultés du présent et les incertitudes de l’avenir nous empêchent de marcher vers l’unité, de prier ensemble et d’œuvrer en commun pour l’annonce de l’Evangile et au service de ceux qui sont dans le besoin.

Le Pape a enfin salué le dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes auquel contribue activement le patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem, et qui est signe d’espérance, espérant qu’il soit bientôt possible de reprendre les paroles de l’Evangéliste Luc : « la multitude des croyants avaient un seul cœur et une seule âme ». (OB)

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23 octobre 2017, 19:42