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Messe de funérailles des vicitmes de l'attaque de l'église Saint Francis d'Owo, dans l'État d'Ondo au Nigeria, le 17 juin 2022. Messe de funérailles des vicitmes de l'attaque de l'église Saint Francis d'Owo, dans l'État d'Ondo au Nigeria, le 17 juin 2022. 

Au Nigeria, les suspects de l'attaque de l'église Saint Francis arrêtés

Les autorités nigérianes ont annoncé, le 9 août, l'arrestation de plusieurs suspects liés à l'attentat de l'église Saint Francis d'Owo, dans l'État d'Ondo. Le 5 juin dernier, des hommes armés avaient pris d'assaut les lieux, faisant au moins 40 morts et 80 blessés. L'annonce est une victoire pour l'armée nigériane, dans un contexte d'insécurité croissante dans le pays.

 Benedict Mayaki, SJ - Cité du Vatican

L'armée nigériane affirme que certaines personnes soupçonnées d'être à l'origine de l'attaque meurtrière contre une église catholique le dimanche de pentecôte, dans l'État d'Ondo au Nigeria, ont été arrêtées. Mardi 9 août, le chef d'état-major des armées, le général Lucky Irabor, a fait une première annonce de l'arrestation de quatre suspects, lors d'une rencontre avec les médias. Deux jours plus tard, le haut commandement militaire a fait savoir que deux autres suspects ont été appréhendés. Le 5 juillet dernier, des hommes armés avaient pris d'assaut l'église catholique Saint Francis à Owo, l’attaque a fait au moins 40 morts et 80 blessés.


Arrestations

Les premières arrestations ont eu lieu le 1er août, lors d'une opération conjointe de l'armée et du DSS (Directorate of State Service) à Eika, dans la zone d'Okehi, située dans l'État de Kogi, a déclaré le général Lucky Irabor. Il a expliqué que les autorités «auraient voulu présenter les suspects au public immédiatement», mais n’ont pu le faire, attendant la suite des enquêtes. L'un des suspects arrêtés est un membre de haut rang de l'ISWAP, la branche armée de l'État islamique présente en Afrique de l'Ouest, a déclaré le général Irabor. Ce suspect «planifiait d'autres attaques meurtrières et avait perfectionné ses plans avec ses complices avant d'être capturé», a-t-il ajouté. Le chef d'état-major de la défense a toutefois donné l'assurance que «le moment venu, le monde les verrait, ainsi que toutes les personnes liées de près ou de loin à cette attaque».

Le 9 août, deux autres suspects ont ensuite été arrêtés à Omialafara, dans l'État d'Ondo. Leur arrestation a été révélée dans un communiqué publié par le service de presse du ministère nigérian de la Défense. Parallèlement, le gouverneur de l'État d'Ondo, Arakunrin Akeredolu, a indiqué qu'une autre personne qui hébergeait les suspects avant l'attaque avait également été capturée.

Proximité du Pape François

À la suite de l'attentat du 5 juin, le Pape François a envoyé un télégramme, exprimant sa tristesse et sa proximité spirituelle avec les habitants d'Owo, face à cet acte de violence. Le Saint-Père a également recommandé les âmes des défunts à la miséricorde de Dieu, implorant la guérison et la consolation divine pour les blessés et les personnes en deuil.

L'attaque d'Owo a également suscité une condamnation rapide de plusieurs milieux, y compris des groupes civils et religieux, qui ont appelé le gouvernement nigérian à fournir plus d'efforts pour assurer la protection des citoyens et de leurs biens, en particulier face à l'augmentation des attaques des bandits.

Insécurité

Ces dernières années, les autorités nigérianes ont été confrontées au défi de la lutte contre l'insécurité, qui a commencé avec les activités du groupe djihadiste extrémiste Boko Haram, notamment dans le nord du pays. Le Nigeria fait aussi face à des affrontements entre bergers nomades et agriculteurs, ainsi que des attaques de kidnappeurs et de bandits armés, communément appelés «tireurs inconnus».


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12 août 2022, 12:49