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À Irpin, un enfant dans les bras de son père soldat, le 8 mars 2022 À Irpin, un enfant dans les bras de son père soldat, le 8 mars 2022  Éditorial

Les guerres sont toujours contre les enfants

La haine des grands de ce monde n'épargne pas les petits. Le bombardement par les Russes d'un hôpital pédiatrique en Ukraine montre l'atrocité des guerres. Des enfants continuent de souffrir et de mourir dans de nombreuses régions du monde, comme en Syrie, au Yémen, en Éthiopie, au Mali et ailleurs. Hérode continue de vivre et de tuer sans pitié.

Sergio Centofanti

Les guerres touchent tout le monde, mais les principales victimes en sont toujours les enfants. Le bombardement de l'hôpital pédiatrique de Marioupol mercredi 9 mars est l'un des nombreux exemples de l'inhumanité de la guerre. L'innocence effarée du regard des enfants face au mystère du mal connu trop tôt révèle toute l'atrocité du conflit. La méchanceté des adultes n'épargne pas les enfants. La Bible nous montre jusqu'où peut aller la haine des adultes contre l'ennemi: «heureux qui saisira tes enfants, pour les briser contre le roc !» (Ps 136).

Les enfants sont tous les mêmes, en Ukraine comme en Éthiopie, en Syrie comme au Yémen ou en Afghanistan, au Mali, en Birmanie et dans toutes les guerres de l'histoire. Ils continuent à mourir, à fuir, à être utilisés et exploités de mille façons. Le petit Alan Kurdi, allongé sur une plage turque fuyant le conflit syrien, dans son silence assourdissant, continue de crier à l'humanité: ça suffit avec les guerres ! Laissez vivre les petits !

Hérode est toujours en vie et parcourt le monde en massacrant à nouveau des innocents: «Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus» (Mt 2, 18).

À Irpin, près de Kiev, un petit garçon d'environ deux ans pleure dans les bras de son père, un soldat qui s'en va. Avec ses petits poings, il frappe le casque de son père, qui doit le quitter. Il ne sait pas ce qu'est la guerre et pourquoi elle existe, il est trop jeune, mais il ne veut pas être consolé parce que son père s'en va.

Les enfants dans les guerres dessinent des bombes et des missiles. Face à une telle cruauté, la foi vacille. Seul l'amour peut guérir les traumatismes et la haine et nous faire prier à nouveau avec l'innocence des enfants: «… mais je tiens mon âme égale et silencieuse; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère» (Ps 131).


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10 mars 2022, 09:49