Une femme manifeste devant le consulat russe à Porto, le 20 février 2022 Une femme manifeste devant le consulat russe à Porto, le 20 février 2022  Les dossiers de Radio Vatican

Les Ukrainiens, entre espoir de paix et résignation

La mobilisation générale a été décrétée ce mercredi en Ukraine en réaction à la reconnaissance par la Russie de l’indépendance des deux régions séparatistes du Donbass. La population oscille entre résignation, peur et combativité. Témoignage d’un professeur de philosophie de l’Université catholique d’Ukraine.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le gouvernement ukrainien se prépare à l’éventualité d’une guerre avec la Russie : ses réservistes âgées de 18 à 60 ans sont mobilisés et ses ressortissants qui vivent en Russie et qui sont au nombre de trois millions, sont appelés à quitter le pays «immédiatement». Kiev ne montre ainsi résolu à défendre ses frontières.

Cette combativité est partagée par les Ukrainiens estime Yuriy Pidlisnyi, professeur de philosophie et directeur du département de science politique de l’Université catholique d’Ukraine, à Lviv, dans l’ouest du pays. «Les Ukrainiens vont combattre, assure-t-il. Selon les sondages récents, plus de 60 % des habitants vont aller à la guerre pour aider de n’importe quelle manière. Plusieurs Ukrainiens se sont déjà enregistrés dans les bataillons de la défense régionale» et partout dans le pays des cours sur les premiers soins aux blessés sont donnés. Des fonds pour aider l’armée sont créés. «Même dans notre université on a créé un tel fond» précise l’enseignant.

Le Pape appelle à la paix

Les Ukrainiens sont bien conscients des difficultés à venir, du fait que des militaires et des civils seront tués en cas de conflit. Mais pour le professeur de philosophie, «l’Occident, auquel l’Ukraine appartient, et ses valeurs, vont vaincre».

Dans ce combat redouté, les Ukrainiens comptent sur les Occidentaux, Européens et Américains en tête. Yuriy Pidlisnyi salue d’ailleurs l’engagement et l’aide apportés par les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Lituanie ou la Pologne. Il est aussi reconnaissant des efforts diplomatiques déployés par la France mais regrette la prudence de l’Allemagne. Le professeur de philosophie est également reconnaissant au Pape François d’avoir appelé à la paix et d’avoir organisé une journée de prière en ce sens.

Entretien avec Yuriy Pidlisnyi

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23 février 2022, 11:59