Effondrement d'immeubles après des frappes israéliennes sur Gaza, le 11 mai 2021 Effondrement d'immeubles après des frappes israéliennes sur Gaza, le 11 mai 2021 

«La situation est vraiment terrible», témoigne le curé de Gaza

L'affrontement armé entre le Hamas et l'État hébreu ne donne aucun signe d'apaisement et fait craindre un embrasement. Joint sur place, le curé de la paroisse latine de Gaza décrit comment la population vit ce regain de violence.

Michele Raviart / Adelaide Patrignani – Cité du Vatican

L’escalade se poursuit au Proche-Orient entre Israéliens et Palestiniens. Les violences continuent en particulier dans les territoires occupés. Deux Palestiniens ont été tués ce mercredi matin par l’armée israélienne, dont un adolescent de 16 ans en Cisjordanie. Les raids aériens de Tsahal se sont également poursuivi ces dernières heures sur la bande de Gaza, en réponse à des tirs de roquettes palestiniennes.


Côté palestinien, les attaques israéliennes menées avec des avions de chasse et des hélicoptères de combat ont fait depuis le début des affrontements au moins 48 morts à Gaza, dont 14 enfants et trois femmes, ainsi que deux Palestiniens de Cisjordanie occupée et au moins 230 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. En Israël, cinq personnes ont été tuées au total dans les tirs de roquettes et des dizaines d'autres ont été blessées, selon la police et les services de secours. Ces bilans, datés de ce mercredi en milieu de journée, risquent néanmoins de s'aggraver dans les prochaines heures.

Les combats ne connaissent en effet aucune trêve, pas même la nuit, explique le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse latine de Gaza. Il nous raconte ce que vit la population sur place depuis lundi:

Témoignage du père Gabriele Romanelli

Les mises en garde et appels au calme se multiplient. Israël et le Hamas se dirigent vers une «guerre à grande échelle», a prévenu hier l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland. Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est dit ce mercredi «très préoccupé» par «les violences croissantes et les victimes civiles», réclamant une «désescalade urgente». La Turquie et la Russie ont elles aussi appelé à la désescalade après un coup de fil entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, a indiqué le Kremlin.

Dimanche dernier, au terme de la prière du Regina Cæli, le Saint-Père avait lui aussi fait part de son inquiétude face aux «événements qui se déroulent à Jérusalem»«Je prie pour qu'elle soit un lieu de rencontre et non d'affrontements violents, un lieu de prière et de paix. J'invite chacun à rechercher des solutions communes afin que l'identité multireligieuse et multiculturelle de la Ville Sainte soit respectée et que la fraternité prévale», a-t-il demandé.


 

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12 mai 2021, 15:17