Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, en campagne à Jérusalem, le 22 mars. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, en campagne à Jérusalem, le 22 mars.  

Élections législatives en Israël: Netanyahu n’exclut aucun scenario

Des élections législatives sont organisées en Israël, ce mardi 23 mars 2021, pour la quatrième fois en deux ans, après la dissolution du Parlement en décembre dernier. Le Likoud, du premier ministre Benjamin Netanyahu, est donné favori devant le parti de l’opposant centriste Yaïr Lapid.

Entretien réalisé par Hélène Destombes-Cité du Vatican

Le blocage politique en Israël est lié à l’échec de la coalition formée par BenYamin Netanyahu et Benny Gantz, leader du parti centriste Bleu-Blanc, qui n’aura pas tenu plus de huit mois. Le premier ministre, à la tête du pays sans interruption depuis 2009, est de nouveau candidat pour le Likoud.

Jugé dans trois affaires pour corruption, fraude et abus de confiance, Benyamin Netanyahu ne bénéficie plus de l’assise qui caractérisait ses précédents mandats. Samedi dernier, des milliers de manifestants se sont rassemblés, à Jérusalem, comme ils le font chaque semaine depuis juillet 2019, pour réclamer son départ.

La vaccination contre la Covid-19 au cœur de la campagne

Les élections législatives israéliennes se tiennent à la proportionnelle. Pour entrer au Parlement, les partis doivent obtenir au moins 3,25% des suffrages, ce qui leur confère 4 sièges. Et pour former un gouvernement, une majorité absolue de 61 sièges est requise.

Ce scrutin se déroule dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et la campagne nationale de vaccination, la plus avancée au monde, est un précieux argument dont le Premier ministre sortant s’est emparé, observe Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Open University d’Israël.

Le parti de Benjamin Netanyahu, favori du scrutin

Le Likoud est crédité d’une trentaine de sièges sur les 120 de la Knesset, selon les derniers sondages, suivi par la formation “Il y a un avenir” du centriste Yaïr Lapid, leader de l’opposition puis du parti de droite “Nouvel espoir” de Gideon Saart et de celui de la droite radicale de Naftali Bennett. Le parti Bleu-blanc de Benny Gantz est quant à lui en chute libre. «Son poids est désormais dérisoire», relève Denis Charbit.

Ses partisans, affirme t-il, se sentent trahis à la fois par l’accord qui avait été pris avec Netanyahu puis par l’incapacité de Benny Gantz à «faire en sorte que le premier ministre soit tenu de respecter sa parole».

Entretien avec Denis Charbit

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22 mars 2021, 15:29