Symbole du FMI devant son siège à Washington Symbole du FMI devant son siège à Washington 

La Cidse demande au G20 de prolonger le moratoire sur la dette

À l'occasion de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, qui réunit les pays les plus riches du monde, la Cidse, le réseau européen et nord-américain des principales organisations catholiques de développement, demande le prolongement du moratoire sur la dette des États les plus pauvres. L'objectif est d'assurer une reprise durable après la fin de la pandémie de Covid-19.

Vatican News

«Outre la perte tragique de vies humaines - rappelle la Cidse - la Covid-19 a entraîné l'effondrement des systèmes de santé dans de nombreux pays pauvres, laissé des millions de personnes sans travail et sans moyens de subsistance et a anéanti les économies». En outre - dénoncent les ONG catholiques - la pandémie a exacerbé les inégalités existantes «afin que les nations les plus puissantes puissent utiliser leur position dominante pour assurer l'accès aux vaccins et soutenir leur reprise économique». À cela s'ajoute l'impact du changement climatique sur de nombreux pays.

Rappelant les paroles du Pape François au début de la pandémie en 2020, la Cidse réaffirme que «la priorité immédiate pour tous les pays est de sauver des vies et de maintenir les moyens de subsistance, et que l'annulation de la dette est le moyen le plus rapide de la financer». «À long terme, dit-elle, une restructuration permanente de la dette et de nouveaux financements sont nécessaires pour reconstruire des sociétés et des économies qui donnent la priorité aux besoins des plus pauvres et des plus vulnérables, prennent soin de notre maison commune et s'attaquent à la crise climatique».

Le FMI appelé à s'investir

D'où l'appel lancé aux ministres des Finances du G20 pour qu'ils répondent à la crise «avec la coopération, la solidarité et le leadership mondial nécessaires». Concrètement, cela signifie soutenir une nouvelle et importante émission de 3 000 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS) par le Fonds monétaire international (FMI) pour permettre aux pays de faire face à une reprise post-Covid «juste et durable» et étendre le moratoire sur la dette par le biais de l'ISSD (Initiative de suspension du service de la dette) pour une période plus longue (au moins quatre ans) et à un plus grand nombre de pays, y compris les plus vulnérables au changement climatique.

En outre, selon la Cidse, les créanciers privés, qui continuent actuellement à percevoir les paiements des pays qui luttent pour répondre aux besoins de leurs citoyens, devraient être obligés de participer à toutes les restructurations et réductions de la dette. Enfin, un soutien devrait être apporté aux mécanismes de recouvrement de la dette qui permettent une restructuration rapide, complète et équitable pour tous les pays dont la dette est insoutenable, sans conditionnalité.

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26 février 2021, 13:06