Les parents d'élèves rassemblés dans la cours du lycée où leurs enfants ont été enlevés vendredi soir. Les parents d'élèves rassemblés dans la cours du lycée où leurs enfants ont été enlevés vendredi soir. 

Des centaines d’adolescents enlevés dans leur école au Nigeria

Certains ont pu s’échapper ou être protégés par les forces de l’ordre mais 333 lycéens manqueraient encore à l’appel après l’attaque menée vendredi soir par des hommes armés contre leur établissement scolaire dans l’Etat de Katsina, au nord du pays.

Le président Muhammadu Buhari, originaire de l’Etat de Katsina, a condamné l'attaque menée par des «lâches»  et visant des «enfants innocents». Il a promis de renforcer la sécurité dans les écoles au lendemain du drame.

Vendredi soir, des hommes armés arrivés à moto ont attaqué un établissement d'enseignement secondaire dans la ville de Kankara. Ils ont utilisé leurs armes pour semer la peur afin de se frayer un chemin dans l’école mais ils ont été contrés par le personnel de sécurité de l’école, secondé plus tard par les forces de l’ordre. Les assaillants ont finalement été repoussés après une fusillade d’une heure et demi qui a fait plusieurs blessés.

Une opération de recherche a été lancée

Lors de la bataille, certains hommes armés sont parvenus à s’infiltrer dans l’école et à enlever des élèves. Des centaines de jeunes auraient été kidnappés selon certains témoignages. Selon le gouverneur de l'État de Katsuna, 333 mineurs manquent ce dimanche soir à l'appel. Deux cents élèves sont en tout cas parvenus à s’en sortir: ils ont été protégés par les forces de sécurités; ils ont réussi à escalader le mur d’enceinte de l’établissement ou à échapper à leurs ravisseurs avant de regagner la ville ou leur domicile samedi dans la journée.

Appuyé par l’armée de l’air, des centaines de parents désespérés ainsi que le personnel de l’école ont commencé des recherches pour retrouver les élèves qui manquent encore à l’appel. Certains pourraient s’être réfugiés dans la forêt avoisinante.

Pas de revendication

Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque. En août, rapporte l’AFP, des hommes armés avaient enlevé en pleine classe une enseignante avec plusieurs de ses élèves dans l'Etat voisin de Kaduna. Les otages avaient ensuite été relâchés mais l'éventuel versement d'une rançon n'a pas été révélé.

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13 décembre 2020, 16:47