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Des habitants de Stepanakert observent les dégâts provoqués par un bombardement azerbaïdjanais, le 4 octobre 2020. Des habitants de Stepanakert observent les dégâts provoqués par un bombardement azerbaïdjanais, le 4 octobre 2020. 

Haut-Karabakh: les chefs des Églises de Jérusalem appellent à la paix

Depuis une semaine, la reprise de la guerre entre l’Azerbaïdjan et cette région de peuplement arménien a déjà fait plusieurs centaines de morts, parmi lesquels des civils victimes des bombardements les plus intenses depuis 1994, notamment dans la capitale de ce territoire, Stepanakert.

Les Patriarches et les chefs des Églises de Jérusalem appellent les dirigeants européens, les présidents de la Russie et des États-Unis et le secrétaire général des Nations unies à intervenir pour mettre fin aux hostilités et à la violence à la frontière entre l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, et le Haut-Karabakh, région de population arménienne et soutenue par l’Arménie voisine.

Dans une déclaration, ils appellent les hommes et les femmes influents à œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat et à négocier une paix durable. «Une fois de plus, des innocents sont morts et de nombreux hommes, femmes et enfants sont déplacés à cause des horreurs de la guerre», écrivent les Patriarches et les chefs des Églises de Jérusalem, exprimant leurs condoléances à ceux qui souffrent du deuil et invoquant Dieu pour la guérison des malades et des blessés.

De nouvelles violences, ajoutent-ils, ne peuvent qu'aggraver les divisions entre le Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan. Enfin, la déclaration invite à réfléchir sur les paroles du prophète Isaïe (2, 4) : «Dieu sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.»

L’appel du Pape François

Lors de l’Angélus du dimanche 27 septembre, quelques heures après le début de l’offensive azerbaïdjanaise et les premiers bombardements qui avaient notamment frappé Stepanakert, le Pape François avait lancé un appel à la paix. «Des nouvelles inquiétantes font état d'affrontements dans la région du Caucase, avait déclaré le Saint-Père. Je prie pour la paix dans le Caucase et j'appelle les parties au conflit à faire des gestes concrets de bonne volonté et de fraternité qui peuvent conduire à la résolution des problèmes, non pas par l'utilisation de la force et des armes, mais par le dialogue et la négociation», a lancé François.

Le Pape avait avait effectué des voyages apostoliques en Arménie et en Azerbaïdjan en juin et septembre 2016, encourageant alors les efforts diplomatiques après une reprise de la guerre au printemps précédent. Des combats intenses avaient duré quatre jours, avant une accalmie relative. Des affrontements sporadiques ont néanmoins continué se produire régulièrement sur la ligne de front du Haut-Karabakh mais aussi à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Des accrochages avaient fait plusieurs morts en juillet dernier dans la région du Tavush, au nord-est de l'Arménie.

Dans un tweet en anglais publié ce lundi 5 octobre en fin de journée, le Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, le cardinal Leonardi Sandri, lance cet appel: «Paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan! Arrêtez la bataille et, avec l'aide de la communauté internationale, commençons un nouveau dialogue pour la paix dans la région. Nous sommes proches de tous ceux qui sont en train de souffrir dans ces journées difficiles!»

Vatican News Service - TC

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05 octobre 2020, 12:12