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Dans une école d'Afrique du Sud, file d'attente d'enfants pour la distribution de nourriture Dans une école d'Afrique du Sud, file d'attente d'enfants pour la distribution de nourriture 

Afrique : la pandémie de Covid-19 aggrave la malnutrition des enfants

L’Unicef s’inquiète d’une dégradation des conditions de nutrition de nombreux enfants et de leurs mamans dans plusieurs pays d’Afrique, en particulier au Sahel où les prévisions pour l’année 2020 étaient déjà plutôt sombres, avant l’arrivée de l’épidémie.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican

La pandémie de Covid-19 n’épargne pas les pays d’Afrique, même si le taux de mortalité est moindre que sur d’autres continents. L’Unicef s’est inquiété d’une aggravation de la malnutrition des enfants par la pandémie. Avant l’apparition du coronavirus, 47 millions d’enfants à travers le monde souffraient déjà en 2019 des conséquences de la malnutrition, perte de poids et maigreur extrême selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance.

Mais la situation actuelle est préoccupante pour de nombreux pays d’Afrique où la faim était déjà un problème chronique. A l’Ouest et dans le centre du continent africain, en particulier dans les pays du Sahel, les conditions sont de plus en plus préoccupantes.

Des pays déjà très fragiles

Les conséquences de la pandémie se font en effet déjà ressentir sur les systèmes d’approvisionnement et de santé de nombreux pays. Le confinement a en effet ralenti les chaines d’approvisionnement et surtout crée une peur de sortir chez certaines mères, réticentes à emmener faire consulter leurs enfants auprès des structures de santé selon Dolorès Rio, spécialiste de la nutrition au bureau Unicef Afrique de l’Ouest et du Centre basé à Dakar.

«Cela fait sept mois que les premiers cas de Covid-19 ont été rapportés et il est de plus en plus clair que les conséquences de la pandémie font plus de mal aux enfants que la maladie elle-même», a commenté le 28 juillet directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore.

Dans une lettre ouverte publiée par la revue scientifique britannique The Lancet, l’Unicef et trois autres agences des Nations unies - l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la FAO (alimentation et agriculture) et le PAM (Programme alimentaire mondial) - appellent à «agir maintenant». Pour ces agences onusiennes, il faudrait près de 2,5 milliards de dollars pour assurer les besoins nutritifs des enfants les plus vulnérables. 

Entretien avec Dolorès Rio de l'Unicef

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04 août 2020, 11:13