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Un moine grec orthodoxe entre les murs du monastère Sainte-Catherine en Égypte, le 7 mars 2019. Un moine grec orthodoxe entre les murs du monastère Sainte-Catherine en Égypte, le 7 mars 2019.  

L’Égypte entend revaloriser le monastère Sainte-Catherine du Sinaï

Le président Abdel Fattah al-Sissi a lancé plusieurs projets de développement visant à favoriser l'afflux de pèlerins au monastère grec orthodoxe de Sainte Catherine dans le sud du Sinaï. Aussi appelé monastère de la Transfiguration, il est considéré comme l'un des plus antiques complexes monastiques chrétiens du monde.

C’est le 12 juillet dernier, au cours d'une réunion consacrée au lancement de projets d'urbanisme et d'infrastructures de grande importance que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a demandé au gouvernement d'accélérer le programme de développement déjà mis en place autour de la ville hôtelière de Sainte-Catherine à proximité du monastère, informe l’agence Fides, jeudi 16 juillet.

L’objectif est de «valoriser et de rendre plus accessible le patrimoine historique et spirituel» concentré dans le sud du Sinaï. 

 

Mgr Damianos, l'archevêque grec orthodoxe du Mont Sinaï, a ainsi dans la foulée remercié les autorités pour «cette attention et les ressources investies», afin de faciliter l'afflux de pèlerins.

Un nouvel aéroport pour pèlerins grecs et chypriotes

Ce programme de développement à l'étude de la part du gouvernement égyptien prévoit entre autres la construction d'un aéroport dans la région, ce qui permettrait d'organiser des pèlerinages avec des vols directs provenant essentiellement de Grèce et de Chypre, garantissant aux touristes et aux pèlerins la possibilité d'arriver au monastère en toute sécurité.

Une grande collection de manuscrits antiques

Situé à 500 km à l’est du Caire, le monastère Sainte-Catherine perché à 1 570 m d'altitude sur les pentes du mont Horeb, accueille actuellement une vingtaine de moines grecs orthodoxes et jouit d'un statut d'autocéphalie (du grec autoképhalos, «qui est sa propre tête»).

Considéré comme le monastère chrétien le plus antique encore en activité, il a été déclaré au patrimoine de l'humanité de l'Unesco en 2002 du fait de son architecture byzantine, de sa précieuse collection d'icônes et des manuscrits antiques qu’il renferme.

En effet, après la Bibliothèque apostolique vaticane, le monastère renferme la seconde plus grande collection de manuscrits anciens au monde.

Naissance et turbulences

C’est en l’an 337 que l'impératrice byzantine Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier de Constantinople, fit construire une chapelle sur un site qu’elle pensait être celui du Buisson ardent de Moïse. Elle la dédia à la Vierge Marie. Ainsi naquit le monastère.

Ces dernières années, ce haut-lieu de pèlerinage a connu des épisodes de turbulence notables, comme la gestion d’une grave crise financière due à la suspension totale du flux des touristes dans la région. L’enlèvement en 2013 d’un moine a également fait monter le niveau d’alerte concernant de possibles attaques terroristes dans la communauté de religieux grecs orthodoxes, tandis qu’un attentat commis par l’organisation de l’État islamique commis le 18 avril 2017 y a tué un policier et fait de nombreux blessés.

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16 juillet 2020, 11:25