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Prisons italiennes : les associations catholiques demandent des mesures urgentes

En pleine épidémie de coronavirus, plusieurs associations s'inquiètent de la surpopulation carcérale dans la péninsule et des conséquences sanitaires et demandent au gouvernement des mesures urgentes pour éviter une explosion de la contagion, envers des personnes déjà précaires.

Vatican News

Les associations catholiques italiennes qui œuvrent en prison demandent au gouvernement de prendre des mesures urgentes et sans hésitation pour faire face au risque de contagion du coronavirus. «Nous devons faire sortir les personnes fragiles et celles qui ont une peine courte», écrivent-elles dans une déclaration commune.

«Il est plus urgent que jamais d'étendre la détention spéciale en foyer pour libérer de l'espace au sein des instituts, à un moment où l'espace est essentiel pour arrêter la propagation de l'épidémie. Les établissements de soins de santé ne suffisent pas. Dans un lieu aussi fermé que la prison, des mesures courageuses et décisives sont nécessaires pour protéger tout le monde» peut-on lire encore dans cet appel lancé par l'Association Caritas des volontaires des prisons de Rome, la Communauté de Sant'Egidio, la Seac (Coordination des groupes de volontaires des prisons), et trois autres associations catholiques locales. 

Nombreuses mutineries

Il y a une semaine, une révolte avait éclaté dans plusieurs prisons italiennes, du Nord au Sud du pays, faisant plusieurs morts. Les détenus s'étaient révoltés notamment contre les restructions imposées aux visites de leurs familles contenues dans le nouveau décret de confinement du gouvernement italien.  

Cette fois-ci, il s'agit avant tout de garantir la santé des prisonniers et d'empêcher la propagation du virus. «Nous sommes très inquiets de la situation de surpopulation en cette période très dangereuse pour l'infection par les coronavirus» explique Stefania Tallei de la Communauté de Sant'Egidio. «En tant que bénévoles, nous sommes témoins de la présence en prison de personnes âgées (même de plus de 80 ans) ou fragiles pour des raisons de santé.»

Stefania Tallei souligne qu'«il est possible de faciliter l'accès à des mesures alternatives ou à des assignations à domicile pour beaucoup plus de personnes que ce n'est habituellement le cas». Ces associations catholiques appellent les pouvoir publics italiens à «évaluer d'urgence toutes les solutions possibles à cet égard».

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17 mars 2020, 12:02