Un enfant devant une affiche de campagne du président sortant et candidat, Faure Gnassingbé, le 12 février 2020. Un enfant devant une affiche de campagne du président sortant et candidat, Faure Gnassingbé, le 12 février 2020. 

Le Togo se prépare à l'élection présidentielle

A quelques jours de l’élection présidentielle du 22 février, les évêques togolais ont publié une déclaration commune dans laquelle ils appellent à la tenue d’un scrutin «transparent» ; ils reviennent également sur le refus par les autorités du déploiement d’observateurs de la Commission Justice et paix de l’épiscopat.

Entretien réalisé par Manuella Affejee - Cité du Vatican 

En préambule de cette «mise au point», les évêques du Togo invitent les institutions impliquées dans le processus électoral à «assumer leur rôle dans la transparence, la justice, la vérité et le respect de la mission qui leur est assignée, afin que cette élection ne soit émaillée ni de fraudes, ni de violences».

Ils recommandent ensuite à ceux «qui prendront la décision d’aller voter» de porter «en toute liberté de conscience leur choix sur celui qui à leurs yeux, paraît plus apte à conduire la destinée du pays». L’épiscopat demande cependant aux membres du clergé «d’éviter d’apporter leur appui, ou de désavouer des candidats au cours des célébrations eucharistiques», faisant valoir le devoir d’impartialité de l’Église, inhérent à sa mission. 

Respect de la Constitution

Le message insiste d’ailleurs sur ce point au regard du refus des autorités d’accréditer des observateurs électoraux de la commission Justice et paix de l’épiscopat ; aux accusations de «parti pris» lancée à son encontre par un ministre, l’Église au Togo répond avoir uniquement appelé au «respect de la justice et des valeurs démocratiques figurant dans la Constitution».

Nous en parlons avec le père Pierre Channel Affognon, directeur national de l’Enseignement catholique et aumônier national des cadres catholiques du Togo.

Entretien avec le père Affognon

Sept candidats sont en lice pour la présidentielle, dont le chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre, l’ancien Premier ministre Kodjo Agbéyomé, et le président Faure Gnassingbé, qui briguera un 4e mandat.

Une révision de la Constitution adoptée en mai 2019 lui permet non seulement de se représenter à cette présidentielle et à celle de 2025, mais aussi de bénéficier d’une immunité à vie «pour les actes posés pendant les mandats présidentiels».

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19 février 2020, 07:52