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Des enfants yéménites, à l'aéroport de Sanaa, avant leur évacuation vers la Jordanie, le 3 février 2020. Des enfants yéménites, à l'aéroport de Sanaa, avant leur évacuation vers la Jordanie, le 3 février 2020. 

Première évacuation de malades de Sanaa au Yémen depuis 2016

Au Yémen ce lundi 3 février, sept enfants malades ont pu être évacués par avion depuis la capitale Sanaa, en direction de la Jordanie où ils pourront recevoir des soins.

Marine Henriot, avec agences - Cité du Vatican

Il s'agit d'une «avancée majeure» pour les Nations unies qui espèrent instaurer un véritable pont aérien médical. Sept enfants ont été évacués avec leur famille respective à Amman, la capitale jordanienne. Des enfants gravement malades, ne pouvant pas être soignés dans un pays exsangue. L’un d’eux attend, par exemple, une greffe d’organe.

Cela fait deux ans que l’ONU travaille à la mise en place de ces évacuations. Un travail de longue haleine entre les différentes parties impliquées dans la guerre yéménite: la capitale Sanaa est sous le contrôle des rebelles houthis et l’aéroport de la ville est fermé depuis 2016, car la coalition menée par l’Arabie Saoudite a interdit tout vol dans l’espace aérien du nord du Yémen. Les rebelles plaident depuis pour la réouverture de l’aéroport, ce que refuse la coalition, qui craint que les insurgés n'importent des armes. Les rebelles houthis estiment que le plan d’évacuation médicale de l’ONU n’est pas suffisant, le jugeant loin des promesses faites par la coalition. 

En 2018, les Houthis ont réussi à faire évacuer vers Mascate une poignée de leurs blessés à bord d'un avion koweïtien autorisé à atterrir à Sanaa pour transporter des membres d'une délégation en Suède, dans le cadre de négociations avec le gouvernement sous l'égide de l'ONU.

D’autres évacuations de malades sont prévues dans la semaine, les 4, 5 et 7 février, environ trente personnes, selon l’émissaire des Nations unies dans le pays, toujours en direction de la Jordanie mais également de l’Egypte. 

La situation au Yémen est considérée comme la «pire crise humanitaire du monde», selon les Nations unies. Depuis 2015, la guerre a fait des dizaines de milliers de morts, trois millions de déplacés et plus de 24 millions de personnes, soit deux tiers de la population, ont besoin d’assistance.

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03 février 2020, 18:43