Manifestation à Manille, le 30 juin 2018. Manifestation à Manille, le 30 juin 2018. 

Philippines: la Cour suprême rejette une pétition sur le mariage homosexuel

La Cour suprême des Philippines a émis une sentence confirmant sa précédente décision de rejeter une pétition qui visait à légaliser le mariage homosexuel dans le pays.

L’Église catholique a exprimé cette satisfaction après cette décision de la Cour suprême. L’agence Fides rapporte que Mgr Broderick Pabillo, évêque auxiliaire de Manille, s’est félicité de la sentence en exhortant les législateur à «s’occuper de questions urgentes comme la pauvreté, le chômage et le changement climatique».

Pour sa part, Mgr Honesto Ongtioco, à la tête du diocèse de Cubao, a rappelé que «l’Église soutiendra toujours les enseignements de Jésus au sujet du mariage, indépendamment de ce que l’État pourra décider avec ses lois». Selon le père Melvin Castro, «la sentence de la Cour reste incomplète parce qu’elle n’interdit pas explicitement le mariage entre personnes de même sexe, et laisse la possibilité que le Congrès puisse voter une telle loi. Les chrétiens doivent donc être vigilants et toujours en garde», a-t-il dit.

Un thème de débat très présent dans la vie politique

Le thème du mariage homosexuel est très présent dans la vie publique des Philippines, notamment parce que le président Rodrigo Duterte a promis de le légaliser, dans une logique de lutte contre le modèle familial traditionnel et de provocation contre l’épiscopat local, avec lequel il entretient des relations orageuses.

La société philippine, très marquée par les influences occidentales, est marquée de façon paradoxale à la fois par un certain relativisme moral et par une religiosité catholique encore très prégnante.

En réaction à la sentence de la Cour, Maria Sofia Robles, membre du groupe ecclésial “Couples for Christ”, en exprimant les sentiments de tous les fidèles engagés dans la défense de la famille, de la vie et du sacrement du mariage, a déclaré à Fides : «Le mariage est seulement entre un homme et une femme, fécond selon la loi naturelle. Nous sommes heureux que la Cour suprême ait reconnu cette vérité que nous continuerons à promouvoir comme signe d’amour dans la société», a-t-elle souligné.

(avec Fides)

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15 janvier 2020, 16:20