Une sentinelle en faction devant un village au Burkina. Une sentinelle en faction devant un village au Burkina. 

Nouvelle attaque terroriste au Burkina Faso

Le Burkina Faso a de nouveau été la cible des jihadistes: 36 civils ont été tués dans une attaque visant des villages du nord du pays ce lundi. Un deuil national de 48h a été décrété par le président Kaboré. Hier encore. le Parlement a adopté une loi pour lutter contre les groupes jihadistes très actifs dans la région sahélienne.

C’est sur le marché de Nagraogo, au nord du pays, que le groupe terroriste a fait irruption ce lundi. Il y a abattu 32 burkinabès, puis 4 autres, dans un village adjacent. Jusqu’à jeudi, les drapeaux sont mis en berne, les réjouissances populaires et manifestations récréatives, interdites.

Attaques en constante augmentation

Les attaques jihadistes sont fréquentes dans le pays, à tel point que, mardi, le Parlement a adopté à l’unanimité une loi permettant le recrutement de volontaires locaux dans la lutte anti-jihadiste.

Cette idée avait été lancée par le président Kaboré en novembre dernier après l’attentat contre un convoi d'une société minière canadienne, qui avait fait 38 morts, dans l'Est.

Ces volontaires seront recrutés dans leurs zones de résidence, après approbation des populations locales, en assemblée générale. Ils auront des armes légères et leur tâche sera de fournir des informations et de défendre le territoire en cas d'attaque en attendant que les forces de défense et de sécurité s'y déploient.

Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre burkinabès n'arrivent pas à enrayer la spirale des violences jihadistes. Elles ont toutefois revendiqué une série de succès depuis deux mois, affirmant avoir tué une centaine de combattants islamistes au cours de plusieurs opérations.

L'appel du Pape pour le Burkina Faso

Le 13 novembre 2019, au terme de l'audience générale hebdomadaire, le Pape avait lancé un appel pour ce pays qui venait encore de subir une attaque meurtrière. Il avait alors adressé «une pensée spéciale à ce cher Burkina Faso, éprouvé depuis quelques temps par des violences récurrentes». Après avoir confié au Seigneur «toutes les victimes, les blessés, les nombreux déplacés et ceux qui souffrent de ces drames», puis demandé que «ne manque pas la protection des plus vulnérables», le Saint-Père avait encouragé «les autorités civiles et religieuses et les personnes de bonne volonté à multiplier les efforts, dans l’esprit du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité Humaine, pour promouvoir le dialogue religieux et la concorde».

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22 janvier 2020, 17:06