Donald Trump dévoile les grandes lignes de son plan aux côtés du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Donald Trump dévoile les grandes lignes de son plan aux côtés du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. 

Donald Trump présente son plan de paix pour le Moyen-Orient

Donald Trump l’avait promis depuis trois ans: il a dévoilé mardi son «plan de paix pour le Moyen-Orient», censé mettre fin au conflit israélo-palestinien. Depuis la Maison Blanche, le président américain était accompagné du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Les leaders palestiniens ont, eux, boycotté cette présentation officielle, et pour cause: le plan américain est largement aligné sur les positions de l’État hébreu.

«Une solution réaliste à deux États», un projet «gagnant-gagnant» pour Israéliens et Palestiniens, depuis les salons de la Maison Blanche, Donald Trump n’a pas caché sa satisfaction en détaillant son plan, dont il avait confié l’architecture à son gendre, Jared Kushner, un novice en politique. Un plan, présenté comme le «deal du siècle», et qui fait de large concessions à Israël, en reconnaissant par exemple les annexions des colonies que l’État hébreu a déjà implanté sur le territoire palestinien. Des colonies qui, rappelons-le, sont illégales au regard du droit international. Le document reconnait aussi la souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain, une zone déjà occupée de la Cisjordanie. 

Un alignement sur les positions israéliennes

«Les dirigeants palestiniens doivent embrasser la paix en reconnaissant Israël comme l'État juif», peut-on lire dans le préambule du document américain en faisant en sorte que «les besoins vitaux d'Israël et de la région en matière de sécurité» soient assurés. Des lignes qui semblent avoir été écrites à Tel Aviv plus qu’à Washington, tant elle épousent les positions israéliennes.

Donald Trump a assuré aux Palestiniens qu’il doublerait leur territoire. Le plan prévoit en effet l’octroi de terres dans le désert du Neguev, non loin de la bande de Gaza, mais ces concessions doivent se faire au prix de lourds renoncement: démilitarisation de l’État palestinien, bande de Gaza en tête, renoncement à toute revendication concernant le retour des réfugiés des guerres de 1948 et de 1967, enfin l’abandon de l’idée de créer une capitale dans la partie Est de Jérusalem, des revendications que les Palestiniens ont toujours porté depuis plus de soixante ans.

L'ONU rappelle le droit international

Pour le président américain, les Palestiniens «méritent une vie meilleure». Donald Trump a d’ailleurs expliqué hier avoir envoyé une lettre au président Mahmoud Abbas, l’invitant à saisir «une chance historique», «peut-être même la dernière» d’avoir un État indépendant. Mais le chef de l'autorité palestinienne rejette ce plan qu'il juge unilatéral. «Jérusalem n’est pas à vendre. Les droits des Palestiniens non plus, ils ne sont pas négociables. Et ce plan, cette conspiration, ne passera pas !», s'est-il insurgé depuis le palais présidentiel de Ramallah. 

Peu après l'annonce américaine, les Nations-Unies ont rappelé qu'elles s'en tenaient au respect des frontières dessinées en 1967, retenue par le droit international. Une position, tout comme la création de deux États que rejoignent une majorité d'États dans le monde, comme la France ou le Saint-Siège. 

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29 janvier 2020, 07:56