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Manifestation de membres de mouvements pacifistes à Kandahar, Afghanistan, le 25 janvier 2020 Manifestation de membres de mouvements pacifistes à Kandahar, Afghanistan, le 25 janvier 2020 

Niveau record de violence en Afghanistan en 2019

Jamais le niveau de violence n’a été aussi fort en Afghanistan, au vu des chiffres du dernier trimestre 2019: c’est ce que souligne un rapport américain publié la semaine dernière par le SIGAR, le bureau de l’inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan, qui dépend du Congrès américain. Une évolution corrélée à la vie politique du pays, que ce soit en interne ou dans ses relations avec Washington.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

8204 attaques initiées par les talibans ont été enregistrées au 4e trimestre l’an dernier, contre 6974 sur la même période en 2018.

C’est le mois de septembre 2019 qui a été le plus meurtrier depuis 2010, année depuis laquelle les attaques sont répertoriées dans ce rapport. Un mois qui était aussi celui du premier tour de la présidentielle afghane.

Le reste de l’année, le rythme semble donné par l’évolution des pourparlers entre Américains et talibans. Les incidents ont en effet diminué début 2019, puis augmenté après l'interruption brutale des discussions par Donald Trump en septembre.

Au total, précise le SIGAR, sur ces 6 derniers mois les attaques des talibans ont augmenté de 6% par rapport à 2018. Et celles ayant débouché sur des combats, de 4%. Washington a par ailleurs augmenté  le rythme de ses opérations en Afghanistan l’année dernière: un nombre record de bombes a été largué par des avions américains, depuis au moins 10 ans.

Proposition de cessez-le-feu

Dans ce climat de tensions, les pourparlers continuent. Washington et les talibans négociant un accord visant au retrait des troupes américaines d'Afghanistan en échange de garanties sécuritaires des insurgés. Autrement dit, après 18 ans de guerre, le départ de 13000 soldats américains, contre l'engagement de la part des talibans de ne pas offrir de sanctuaires aux groupes djihadistes. Les insurgés ont proposé, il y a deux semaines, un cessez-le-feu aux États-Unis, qui n’y ont pas encore officiellement répondu.

Les combats continuant de faire rage malgré un calme relatif à Kaboul. Depuis plus de deux mois, la capitale et les autres grandes villes du pays n'ont pas été ciblées par le type d'attentats de grande envergure et très meurtriers qui les secouent régulièrement. Mais les combats n'ont pas ralenti, loin s'en faut, dans les campagnes.

(Avec AFP) 

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31 janvier 2020, 09:02