Des membres de la commission électorale dans un bureau de vote à Maputo. Des membres de la commission électorale dans un bureau de vote à Maputo.  

Les Mozambicains espèrent tourner une page de leur histoire

Les résultats des élections générales qui se sont tenues le 15 octobre dans ce pays d’Afrique australe seront un test pour la mise en place de l’accord de paix signé au mois d’août dernier, dans un pays où les défis, économiques, sociaux et politiques sont nombreux.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel-Cité du Vatican

Les Mozambicains se sont rendus dans le calme aux urnes ce mardi. 13 millions de citoyens étaient appelés à renouveler leur président, mais aussi les députés et les gouverneurs de dix provinces. Un scrutin important dans un pays qui a signé un accord de paix le 6 août dernier, entre le Frelimo au pouvoir et l’ancienne rébellion armée et premier parti d’opposition, la Renamo. Cet accord avait été salué à travers la communauté internationale. 

Lors de son voyage apostolique dans le pays au mois de septembre dernier, le Pape François avait salué «le courage de la paix» dans lequel les responsables mozambicains se sont engagés par cet accord, évoquant «des pousses qui soutiennent l’espérance et la confiance». François avait salué cette capacité des deux partis «de se reconnaître comme des frères».

De lourds défis politiques et sécuritaires

Le Mozambique doit faire face aussi à de lourdes contraintes sécuritaires dans le nord du pays, où sévit une guérilla islamiste. Le pays est également plombé par une grave crise de la dette.

Mais malgré tous ces défis, ce vote suscite des espoirs. Si le président sortant  Filipe Nyusi et sa formation du Frelimo devraient sans surprise rester majoritaires dans le pays, l’une des questions est de savoir quelle place sera accordée à la Renamo après ces élections. Car cet accord de paix demande encore à se concrétiser, comme nous explique Maria Mangueleze, directrice du Centre d’études interdisciplinaires de communication de Maputo, la capitale mozambicaine. 

Entretien avec Maria Mangueleze

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16 octobre 2019, 12:20