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Manifestant sur la place Tahrir de Bagdad, le 4 octobre 2019. Manifestant sur la place Tahrir de Bagdad, le 4 octobre 2019. 

La contestation tourne à la violence en Irak

Depuis quatre jours, les manifestations contre la corruption et la dégradation des services publics se durcissent en Irak, suscitant la répression des forces de sécurité. L’ évêque auxiliaire de Bagdad témoigne.

Entretien réalisé par Cécile Mérieux - Cité du Vatican

En Irak, le bilan humain s’aggrave tandis que mouvement contestataire s’intensifie. Selon un dernier bilan publié samedi par la commission gouvernementale des droits de l'Homme irakienne, près de 100 personnes ont été tuées depuis le 1er octobre, et 4000 autres blessées, la grande majorité étant des manifestants. 

 

Vendredi, jour de grande prière dans le pays, les Irakiens sont descendus à nouveau par milliers dans les  rue pour protester contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics.Ils ont afflué, principalement à Bagdad la capitale, malgré le couvre-feu, la coupure d'Internet, et un très important déploiement sécuritaire de dissuasion.

Appels à la démission

La pression est de plus en plus grande sur le gouvernement irakien : L'influent leader chiite Moqtada Sadr a appelé à la démission du premier ministre Adel Abdel Mahdi et à la tenue d’élections anticipées sous supervision des Nations-Unies, afin « d’éviter davantage d'effusion de sang irakien ».

La plus haute autorité chiite du pays, le grand ayatollah Ali Sistani a par ailleurs apporté son soutien aux manifestants, invitant, par la voix de son porte-parole l’exécutif irakien à « changer sa façon de gérer les problèmes du pays».

Mgr Shlemon Audish Warduni, évêque auxiliaire de Bagdad, revient sur la vie difficile des Irakiens et les aspirations des jeunes manifestants

Mgr Shlemon Audish Warduni, évêque auxiliaire de Bagdad

 

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05 octobre 2019, 12:36