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L'arrivée du Pape François à Maputo, la capitale du Mozambique, le 4 septembre 2019. L'arrivée du Pape François à Maputo, la capitale du Mozambique, le 4 septembre 2019.  

Mozambique : une visite papale pour consolider les efforts de paix

Jeudi et vendredi 5 et 6 septembre, le Saint-Père était attendu dans un pays les plus pauvres du monde, le Mozambique. Une visite qui arrive dans un contexte particulier pour le pays, frappé durement par le cyclone et à l'aune d'élections.

Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican 

La première étape de ce 31e voyage apostolique est le Mozambique, pays d’Afrique de l’Est de 27 millions d’habitants. Ce jeudi, un programme chargé attend le Saint-Père, arrivé la veille en fin de journée. La Mozambique est un des pays les plus pauvres au monde, la moitié de sa population y vit sous le seuil de pauvreté. En 2012 le PNUD le programme des Nations unies pour le développement classait le Mozambique comme le troisième pays le moins développé au monde, avec un indice de développement humain très faible, 0,327.

La venue du Saint-Père intervient dans un contexte politique particulier. Le gouvernement et l'ex-rébellion devenue principal parti d'opposition du pays ont signé le mois dernier un accord censé mettre un point final à un conflit de plus de quarante ans. Peu de temps après son indépendance en 1975, l'ex-colonie portugaise a sombré dans une guerre civile meurtrière. Les combats qui ont opposé le gouvernement du Frelimo (Front de libération du Mozambique) et la Résistance nationale du Mozambique (Renamo) ont fait plus d'un million de morts jusqu'à la signature d'un traité de paix en 1992. «La venue du Pape va pouvoir permettre de parler de paix et donner une nouvelle impulsion à ces accords de paix et intervenir sur le sujet de la réconciliation, il y a beaucoup d’espoir à ce niveau», estime Eric Morier-Genoud, professeur d’histoire africaine à l’université de Queen’s à Belfast, chercheur sur le Mozambique. 

Par ailleurs, la visite du Pape François intervient quelques mois après le violent passage du cyclone Idai. Beira, une des plus grandes villes du pays a été détruite à 90% et totalement coupée du reste du pays. Les Nations unies recensent près de 1,85 million de sinistrés et 532 décès, selon l’agence Reuters. 

Retrouvez en podcast l’éclairage du professeur Eric Morier-Genoud, son ouvrage «Catholicisme et Politique au Centre du Mozambique, 1940-1986» vient de paraître en langue anglaise.

L'analyse d'Eric Morier-Genoud

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06 septembre 2019, 08:54