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Ursula von der Leyen devant les eurodéputés à Strasbourg, le 16 juillet 2019. Ursula von der Leyen devant les eurodéputés à Strasbourg, le 16 juillet 2019. 

Ursula von der Leyen élue de justesse à la tête de la Commission européenne

La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, désignée pour la présidence de la Commission européenne, a fait face mardi au vote du Parlement européen réunit en session plénière. Compte tenu des équilibres politiques difficiles à trouver dans cette assemblée très divisée depuis le scrutin du mois de mai, son élection était loin d’être acquise, mais elle a finalement été élue avec neuf voix d'avance sur la majorité absolue.

L'Allemande Ursula von der Leyen a été élue mardi de justesse par les eurodéputés présidente de la Commission européenne, devenant la première femme à la tête de l'exécutif européen.

Avec 383 voix, l'actuelle ministre allemande de la Défense, candidate choisie par les Etats membres, a obtenu légèrement plus que la majorité absolue de 374 voix au Parlement européen, qui lui était nécessaire pour succéder en novembre au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Ursula von der Leyen avait tenté mardi matin de convaincre les indécis en faisant du climat l'une des grandes priorités de son mandat si elle est élue. Elle a promis lors de son discours un "green deal" pour l'UE dès les 100 premiers jours de sa présidence, et elle a confirmé son soutien à la neutralité carbone en 2050 qui sera inscrite dans la première loi européenne sur le climat. Des engagements qui n’ont pas suffi à convaincre le groupe écologiste.

Autres propositions concrètes : un droit d'asile européen ou encore un système de réassurance chômage européen pour aider les pays en crise.

Des soutiens hétéroclites

Au soutien acquis de la droite, sa famille politique, et celui des libéraux-centristes, s'est ajouté celui de certains élus du groupe socialiste et du groupe des eurosceptiques. Les partis conservateurs des pays du groupe de Visegrad, comme la Pologne ou la Hongrie, étaient plutôt favorables à sa candidature. Cette mère de famille de sept enfants issue de la droite allemande leur convenait mieux que le social-démocrate néerlandais Frans Timmermans, initialement pressenti.

À noter que le gouvernement italien s'est fracturé sur le soutien à la nouvelle présidente de la Commission: les élus du mouvement Cinq Étoiles ont voté en sa faveur, mais pas ceux de la Ligue, le parti d'extrême-droite du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini. «La Ligue en paiera les conséquences», aurait lancé le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, furieux de voir le risque de marginalisation de l'Italie dans la future composition de la Commission.

Et alors que les négociations sur le Brexit restent en suspens en attendant la désignation du nouveau chef du Parti conservateur et Premier ministre britannique, le 23 juillet prochain, Ursula von der Leyen a affirmé être prête à un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, actuellement fixée au 31 octobre. Cette annonce lui a valu des huées de la part des eurodéputés britanniques pro-Brexit. Mais elle pourrait ne pas avoir à traiter directement ce dossier dans les prochaines semaines, puisque d'ici au 31 octobre, c'est encore la Commission Juncker qui reste en fonction.

Elle a reçu les félicitations, entre autres, du président de la conférence épiscopale allemande, le cardinal Reinhard Marx. 

(Avec AFP)

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16 juillet 2019, 12:59