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Le procureur général colombien Fabio Espitia Garzon (à gauche) et Eamon Gilmore, lors d'une conférence de presse à Bogota, le 8 juillet 2019 Le procureur général colombien Fabio Espitia Garzon (à gauche) et Eamon Gilmore, lors d'une conférence de presse à Bogota, le 8 juillet 2019  

Colombie: les illusions de l’accord de paix avec les Farc

Malgré l’accord de paix signé en 2016 pour mettre fin au conflit en Colombie, les assassinats visant les anciens Farc se multiplient.

Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

L’accord de paix, signé en novembre 2016 entre la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et les autorités colombiennes, devait mettre fin à plus de cinquante années de conflit interne. Les résultats peinent à se faire sentir et les anciens combattants Farc apparaissent de plus en plus en danger. En moins de 24 heures, début juillet, deux d’entre eux ont ainsi été tués par balles. Derrière ces assassinats qui ont souvent lieu dans les zones rurales, se trouvent souvent des groupes paramilitaires, des narcotrafiquants ou des dissidents de la guérilla….    

 

À cette violence maintes fois dénoncée par l’Union européenne et l’ONU, s’ajoute une inaction étatique de la part de la Colombie, en proie à une forte polarisation politique. Eamon Gilmore, l’envoyé spécial de l’Union européenne pour la paix, a donc exprimé son inquiétude face à ces assassinats dont sont aussi victimes des défenseurs des droits.

Daniel Pécaut est sociologue spécialiste de la Colombie à l’EHESS. Il nous décrypte toutes les ambiguïtés de la réintégration des anciens Farcs dans la société colombienne, très divisée à ce sujet.

Entretien avec Daniel Pécaut

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19 juillet 2019, 17:45