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La population massée dans les rues de San Juan, le 25 juillet, au lendemain de la démission du gouverneur de Porto Rico La population massée dans les rues de San Juan, le 25 juillet, au lendemain de la démission du gouverneur de Porto Rico 

À la croisée des Amériques, Porto Rico, une île en quête d’autonomie

Après deux semaines de manifestations réclamant sa démission, le gouverneur de Porto Rico embourbé dans un scandale de conversations controversées sur l’application Telegram a annoncé, mercredi 24 juillet, qu’il quitterait ses fonctions le 2 août prochain.

Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

«Je vous annonce que je démissionnerai du poste de gouverneur avec effet au vendredi 2 août», a déclaré Ricardo Rossello, 40 ans, dans une vidéo diffusée mercredi soir 24 juillet par le gouvernement portoricain sur Facebook.

Une démission qui intervient après deux semaines de manifestations populaires, qui ont commencé sur l'île caribéenne lors des révélations du Centre de journalisme d'investigation de Porto Rico. Ce centre journalistique a révélé le contenu de 889 pages de conversations entre le gouverneur et onze hauts responsables locaux, anciens ou actuels, sur la messagerie cryptée Telegram.

 

Ils y tenaient des propos controversés sur des fonctionnaires, des journalistes, des femmes et des homosexuels, mais y figuraient aussi des plaisanteries douteuses sur les victimes de l'ouragan Maria en 2017, qui avait fait plus de 3 000 morts, suscitant l’ire populaire.

Un scandale couplé à des accusations de corruption sous son mandat et de mauvaise gestion financière. En 2017, l'île a déclaré le plus gros processus de faillite jamais lancé par une entité locale aux États-Unis.

Quelque 44% de la population vit sous le seuil de pauvreté. 

Françoise Léziart, professeur à l’Institut des Amériques de Rennes qui a travaillé sur ce territoire des Grandes Antilles, nous en explique les ambiguïtés de la position géostratégique de l'île, dans un entre-deux continental.

Entretien avec François Léziart de l'Institut des Amériques de Rennes

Dans pareil contexte, les évêques ont affirmé que certains principes «d’un gouvernement démocratique» avaient été irrémédiablement déchirés par le gouverneur. En début de semaine, ils avaient annoncé une journée de prière pour le territoire administré par les États-Unis, vendredi 26 juillet.   

Ces «24 heures avec le Christ pour la paix» se tiendront au sanctuaire national marial de la Divine Providence à Cupey. Une célébration eucharistique commencera à 17 heures, puis suivra une adoration eucharistique nocturne et, la journée de prière se terminera samedi avec une messe. 

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26 juillet 2019, 06:48