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Marche contre la torture devant une prison de Mogadiscio en Somalie.  Marche contre la torture devant une prison de Mogadiscio en Somalie.  

La torture encore trop répandue dans le monde

Malgré l'engagement grandissant des pays à signer la convention contre la torture, les cas de torture sont encore trop nombreux dans le monde, ainsi qu'une opinion publique qui lui est parfois favorable, déplorent des ONG.

Comme chaque année, l'ACAT (L’ Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) organise une nouvelle "Nuit des veilleurs", un évènement où l'ONG invite à prier pour dix victimes de torture dans le monde. Cette initiative coïncide avec la Journée mondiale de lutte contre la torture, célébrée le 26 juin. Cette année, ces victimes viennent du Vietnam ou de Chine, du Mexique, du Rwanda, ou encore d'Égypte: des personnes ont été battues, torturées, emprisonnées, pour leur engagement en faveur des droits de l’homme, pour leur condition d’opposant politique, pour avoir protégé les plus pauvres, ou pour avoir été un jour suspectées par les autorités.

Selon l'ONG, aujourd'hui 166 pays dans le monde ont signé la Convention contre la torture, adoptée en 1984 par les Nations-Unies, un chiffre en augmentation constante. Pour autant, de nombreux cas de tortures sont à déplorer à travers le monde, et chose plus inquiétante, la tolérance des opinions publiques envers l'utilisation de la torture serait aussi en augmentation.

Une acceptation croissante de la torture

«L’un des ressorts de cette évolution de l’opinion publique est l’idée que la torture est utile pour combattre le terrorisme et justifiée au nom de la protection des innocents. Tel est en tout cas le discours souvent véhiculé par certains États tel que les États-Unis, la Russie ou le Brésil», note ainsi l'ONG. 

«Torturer les gens est un péché mortel! Que les communautés chrétiennes s’engagent à soutenir les victimes de la torture» avait tweeté le Pape François il y a un an à l'occasion de cette journée de soutien aux victimes. 

Cette Journée internationale a été instituée par l'ONU en 1997, « en vue d’éliminer totalement la torture et d’assurer l’application effective de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants». Le Saint-Siège a adhéré à cette convention en 2002.

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26 juin 2019, 16:55