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La Caritas vient en aide aux Libanais mais aussi aux réfugiés syriens La Caritas vient en aide aux Libanais mais aussi aux réfugiés syriens 

Au Liban, la Caritas au service de tous

La crise syrienne, et l’afflux de centaines de milliers de réfugiés syriens, a profondément bouleversé la société libanaise. La Caritas Liban vient en aide aussi bien aux Syriens qu’aux Libanais, relevant chaque jour un immense défi.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le Liban est en première ligne dans la crise syrienne. Depuis le début de la guerre de l’autre côté de la frontière, à quelques dizaines de kilomètres à peine de la côte, le pays accueille d’abord et avant tout des centaines de milliers de réfugiés. Des familles entières qui depuis huit ans, pour certaines, tentent de vivre dans des conditions parfois précaires.

Dès le début, Caritas Liban a tenté de les soutenir. D’abord en distribuant de l’aide d’urgence, comme de la nourriture, des kits d’hygiène, des tentes et des couvertures. Au fil des années, la nature de l’aide a évolué. Il a fallu traiter les maladies aigues, avant de s’occuper des maladies chroniques. Puis apporter du soutien scolaire aux enfants, s’occuper de la location de logements permanents et des hospitalisations.

«C’est toute une panoplie de services» que Caritas Liban a proposé aux réfugiés syriens, indique sa directrice générale, Rita Rhayem. Avec le temps, il a fallu aussi mettre en place «une protection» des femmes dont certaines sont victimes de la traite humaine. Cinq abris ont été installés dans le pays pour les y recevoir et leur apporter du soutien.

Une société en évolution

Rita Rhayem est bien consciente du poids que représente la présence depuis plus de huit ans de centaines de milliers de réfugiés sur le petit territoire du Liban. Cette crise a accentué les problèmes économiques et politiques préexistant du pays. Le tourisme et l’agriculture ont été touchés. Les hôpitaux sont concernés, devant gérer à la fois la population libanaise et les réfugiés. Idem pour les écoles : une rotation quotidienne a été instaurée pour accueillir tous les enfants libanais et syriens. Sans parler du «burn out» chez le personnel humanitaire souligne la directrice de Caritas.

Mais l’organisation fait face. Et son travail est reconnu par l’ensemble de la population libanaise. «Caritas fait partie de la communauté libanaise» se réjouit Rita Rhayem. «On travaille sur tout le territoire sans distinction, acclamés et respectés par tout le monde». Ne répond-on pas au Liban «je ne suis pas la Caritas» quand quelqu’un demande un service qui parait trop important ?

Pourtant, beaucoup reste à faire reconnait la directrice générale. «On a négligé les besoins des Libanais» constate-t-elle, or les besoins augmentent de plus en plus. Mais la Caritas fera front. Comme toujours.

Entretien avec Rita Rhayem, directrice générale de Caritas Liban

 

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11 juin 2019, 07:18