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Des soldats iraniens patrouillent le golfe Persique, le 30 avril 2019. Des soldats iraniens patrouillent le golfe Persique, le 30 avril 2019.  

D’étranges sabotages dans le Golfe Persique

Le Golfe Persique, théâtre de nombreuses tensions. Alors que le ton est monté ces derniers jours entre les États-Unis et l’Iran, les manœuvres se poursuivent. Ces dernières heures d’étranges «sabotages» de navires saoudiens et émiratis ont eu lieu, rajoutant un peu plus d’instabilité à la région.

Le ministre saoudien de l’énergie a dénoncé, lundi 7 mai, le sabotage de deux pétroliers battant pavillon de son pays au large des côtes de l’émirat de Fujairah, alors qu'ils étaient sur le point de pénétrer dans le Golfe d'Arabie.

Un des deux pétroliers était en route pour être chargé de pétrole au terminal saoudien de Ras Tanura en vue d'une livraison à des clients américains. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné un «acte criminel» qui constitue une «sérieuse menace» à la navigation maritime, et a «une incidence néfaste sur la paix et la sécurité».

Dimanche 6 mai, les Émirats Arabes Unis dénonçaient des actes similaires visant quatre navires commerciaux. Ni Ryad, ni Abu Dhabi, n’ont désigné de responsables, ni donné plus de détails sur ces actes troublants.

De l’autre côté du Golfe Persique, leur ennemi commun, l’Iran, semble être à demi-mot derrière ces nouvelles tensions. Téhéran qui évoque des «incidents alarmants et regrettables», et a demandé une enquête.

Ces nouvelles tensions suscitent l’inquiétude dans une région en proie à une escalade. Washington accuse Téhéran de planifier des attaques «imminentes», et a décidé d'envoyer un navire de guerre et une batterie de missiles Patriot dans le Golfe, où sont déjà présents un porte-avions et des bombardiers B-52.

Lundi 7 mai, le ministre des Affaires étrangères britannique, Jeremy Hunt, n’a pas caché son inquiétude face à un risque de conflit «par accident», lors de son arrivée à Bruxelles. Des préoccupations qu’il doit partager ce lundi avec ses homologues européens et Mike Pompeo, le Secrétaire d’État américain, invité dans la capitale belge.

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13 mai 2019, 17:42