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Un espace resté en ruines depuis le séisme de 2009. Un espace resté en ruines depuis le séisme de 2009. 

Dix ans après, L’Aquila se souvient des victimes du séisme de 2009

La ville italienne des Abruzzes reste profondément marquée par le tremblement de terre qui, dans la nuit du 5 au 6 avril 2009, avait provoqué la mort de plus de 300 personnes.

C’est précisément à 3h32 du matin qu’un violent séisme avait réveillé les habitants, provoquant l’effondrement de nombreuses maisons dans la ville de L’Aquila et ses alentours. Les secousses avaient été fortement ressenties jusqu’à Rome. Une messe a été célébrée la nuit dernière par le cardinal Giuseppe Petrocchi, archevêque de cette ville, en présence des familles des 309 victimes, mais aussi de personnes venues d’Amatrice, Rigopiano ou encore San Giuliani di Puglia, d’autres localités frappées par des séismes meurtriers ces dernières années, et dont les habitants ont voulu manifester leur solidarité avec ceux de L’Aquila.

Dans son message évoquant le 10e anniversaire de cette catastrophe qui avait semé «destruction et mort», le Pape François assure qu’il prie «pour toutes les victimes de cette tragédie et pour leurs familles». Il soutient ce «chemin fatigant» de la reconstruction des édifices publics et privés, comme aussi celle des églises et des structures associatives. «Que le Seigneur ressuscité donne à chacun la lumière et la force pour rendre toujours plus unie et créative votre communauté ecclésiale et sociale, en vous faisant ainsi de courageux témoins de légalité active, de synergie concrète et de solidarité fraternelle. Je demande à la Vierge de vous accompagner et je vous bénis tous avec affection», écrit le Pape, avant de conclure en demandant aux habitants de L’Aquila de prier pour lui.

Pour sa part, dans un autre message, le président de la République italienne Sergio Mattarella a exprimé sa proximité aux habitants des communes touchées, en rappelant la douleur et le deuil du pays entier. «La République n’oublie pas», a-t-il écrit, en rappelant qu’il faut «procéder avec force car il y a encore beaucoup à faire. Le tissu urbain de L’Aquila et des communes proches doit être recomposé et revitalisé, de façon à ce que la société puisse recommencer à exprimer pleinement ses valeurs civiles, ses relations humaines, ses activités économiques». L’espérance et la solidarité sont «des armes pacifiques et puissantes, que nous devons faire grandir pour contrer la défiance et la peur». Le président a enfin invoqué une reconstruction qui puisse impliquer pleinement les communautés locales et particulièrement les jeunes.

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06 avril 2019, 12:40