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Des syriens fuyants la Ghouta orientale, le 1er mars 2018. Des syriens fuyants la Ghouta orientale, le 1er mars 2018.  

Syrie, les enfants toujours en première ligne

Selon l’UNICEF, au moins 32 enfants sont morts en Syrie en décembre à cause des violences, des déplacements et du froid. La directrice générale de l'organisation, Henrietta Fore, dénonce un irrespect du droit de la guerre de la part des acteurs du conflits

La violence, les déplacements et les conditions extrêmement difficiles dans le nord et l'est de la Syrie ont tué au moins 32 enfants depuis décembre 2018, avertit la directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore.

Les combats en cours dans la région entourant Hajin, dans l'est de la Syrie, ont forcé des milliers de personnes à entreprendre un long et pénible voyage pour trouver la sécurité dans le camp d'Al-Hol destiné aux personnes déplacées, à près de 300 km au nord. Depuis décembre dernier, environ 23 000 personnes - pour la plupart des femmes et des enfants - sont arrivées dans le camp détruit après trois jours de voyage dans le désert, dans des conditions météorologiques difficiles, avec peu de nourriture et peu d'abris en cours de route. Plus de 5 000 personnes sont arrivées au cours des trois derniers jours, selon UNICEF.

Faute de sécurité, les enfants ne peuvent pas accéder, ou alors très difficilement, à l’aide humanitaire. Le parcours difficile, le froid et les longues périodes d'attente dans les centres de tri, où les familles attendent parfois plusieurs jours, ont contribué au décès d'au moins 29 enfants - dont 11 enfants au cours des deux derniers jours.

Le mépris des parties en conflit 

Depuis la semaine dernière, les combats à Ma'arat al-Nu'man, à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, ont fait trois morts et des dizaines d'autres blessés. Une enseignante travaillant pour un partenaire soutenu par l'UNICEF et son fils ont été tués dans des violences, détaille l’organisation. Les combats ont également sérieusement endommagé une école et un centre communautaire pour enfants.

«Les parties en conflit ont fait preuve d'un mépris insensible pour le droit de la guerre» dénonce Henrietta Fore, avant d’exhorter une nouvelle fois les belligérants à tenir les enfants à l’écart du danger, même dans les zones de conflit actif, «Il n'y a pas d’excuses: les enfants ne sont pas et ne doivent jamais être la cible de violences».

De son côté, l'ONU a réclamé ce vendredi un accès humanitaire dans l'est de la Syrie pour venir en aide aux déplacés fuyant l'enclave de Hajine, dernière poche de l’organisation de l’Etat islamique dans la province de Deir Ezzor.

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01 février 2019, 17:34