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Nicolas Maduro au cours d'une cérémonie avec les forces armées vénézuéliennes, Caracas, le 10 janvier 2019 Nicolas Maduro au cours d'une cérémonie avec les forces armées vénézuéliennes, Caracas, le 10 janvier 2019  

Nicolás Maduro entame un nouveau mandat dans un pays exsangue

Le président vénézuélien a entamé un deuxième mandat dans un contexte particulièrement sombre. Nicolás Maduro a été investi ce jeudi pour un nouveau mandat de six ans à la tête d'un pays de plus en plus isolé, et marqué par une profonde crise politique et économique.

Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican

Hyperinflation, qui a atteint 1.350.000% en 2018, pénurie de nourritures et de médicaments, le pays est aujourd’hui exsangue et de nombreux habitants en situation de survie. L’ONU estime que 2,3 millions de Vénézuéliens ont déjà fui leur pays depuis 2015 et prévoit que ce chiffre grimpe à 5,3 millions en 2019.

«J'assume avec la plus grande responsabilité et engagement ce nouveau mandat présidentiel 2019-2025. Nous vaincrons !», a écrit Nicolas Maduro sur Twitter quelques heures avant son investiture. Des déclarations alors que depuis plusieurs jours, les appels à ne pas reconnaître la légitimité de Nicolas Maduro se multiplient.

Les membres du Groupe de Lima, à l'exception du Mexique, ont demandé au président vénézuélien de ne pas débuter son nouveau mandat et de céder le pouvoir au Parlement, seule institution contrôlée par l'opposition. Le président Maduro a aussitôt réagi menaçant ces 13 pays de représailles diplomatiques s'ils ne revenaient pas dans les 48 heures sur leur position jugée «inacceptable».

Un pays de plus en plus isolé

L'Union européenne et les États-Unis ont eux aussi indiqué qu’ils ne reconnaissaient pas la réélection de Nicolas Maduro, affirmant que le scrutin ne remplissait pas les critères démocratiques requis. L'UE a réitéré ce mardi son appel à des élections «libres» alors que Washington annonçait de nouvelles sanctions financières contre des personnalités et des entreprises au Venezuela.

Autant de prises de position qui témoignent d’une mise au ban. Peut-on présager d’un plus grand isolement du pays au niveau international ? Assiste-t-on à une polarisation accrue au sein de la société et quel est aujourd’hui le poids de l’opposition dans le pays ? L’analyse de Thomas Posado, docteur en science politique à l’Université Paris-8.

Entretien avec Thomas Posado, Université Paris-8

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11 janvier 2019, 07:21