Le Palais de Westminster à Londres, siège du Parlement britannique qui a voté contre l'accord sur le Brexit, mardi 15 janvier 2019. Le Palais de Westminster à Londres, siège du Parlement britannique qui a voté contre l'accord sur le Brexit, mardi 15 janvier 2019. 

Après le rejet de l’accord sur le Brexit, le jeu des incertitudes

Défaite attendue, conséquences imprévisibles. Le rejet massif de l’accord sur le Brexit par les députés britanniques est lourd d’enjeux politiques pour le gouvernement de Theresa May, le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

La défaite de Theresa May était annoncée, mais l’ampleur du rejet de l’accord sur le Brexit a surpris: 432 voix contre, 202 voix pour. Un tiers des députés conservateurs ont ainsi voté contre.

 Le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, a aussitôt annoncé qu’il déposait une motion de censure, organisée le 16 janvier au soir. Le chef de l’opposition officielle espère ainsi la tenue de législatives anticipées, se targuant de pouvoir lui-même renégocier un accord avec Bruxelles s’il entrait au 10 Downing Street.

Cette motion de censure a toutefois peu de chances d’être adoptée; le Parti conservateur de Theresa May et son allié, le petit parti ultra-conservateur nord-irlandais DUP, n'ont en effet aucun intérêt à se voir remplacer par l’opposition travailliste à la tête du royaume. 

 

Par ce premier rejet des députés, chaque camp voit désormais la plausibilité de son scénario renforcée: partisans d’une sortie sans accord, d’un nouveau référendum ou d’une renégociation réussie.

Sophie Loussouarn, spécialiste en politique et économie britannique et maître de conférences à l’Université de Picardie, analyse la portée de ce vote de rejet, ainsi que les prochaines étapes du feuilleton britannique… À commencer par la motion de censure affrontée par Theresa May le 16 janvier.

Entretien avec Sophie Loussouarn, maître de conférences à l'Université de Picardie

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16 janvier 2019, 14:49