Badauds dans le jardin du Palais Royal à Paris le 8 octobre 2018. Badauds dans le jardin du Palais Royal à Paris le 8 octobre 2018.  

La décroissance, seule réponse contre la hausse mondiale des températures ?

Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié lundi 8 octobre est ferme. Dans 400 pages, établies sur la base de plus de 6000 études scientifiques, les terribles effets d’une hausse des températures supérieure à 1,5°c sont décrits. L’objectif est d’alerter les décideurs politiques, pour qu’un sursaut d’ampleur mondiale se produise enfin.

Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a publié un nouveau rapport le 8 octobre, au terme d’une semaine de discussions tendues entre les représentants de 195 États à Incheon en Corée du Sud. Un «résumé à l’intention des décideurs», d’une vingtaine de pages, est destiné à éclairer les gouvernements.

Le rapport compare les effets d’une hausse de 1,5°c des températures, et ceux d’une hausse de 2°c. Si l’on dépasse le seuil de 1,5°c, les conséquences seront bien plus graves pour les écosystèmes et la santé humaine. Et au rythme actuel du réchauffement, ce seuil sera franchi entre 2030 et 2052… 

Agir par des politiques sectorielles

Mais le rapport des experts de l’ONU entretient un espoir. Il est possible de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°c par rapport à la période pré-industrielle, à condition d’une action immédiate et sans précédent. La réduction d’émission de gaz à effets de serre devra concerner tous les domaines: industrie, agriculture, transports…  Les États et les institutions doivent agir ensemble. La COP 24 de décembre 2018 devrait inciter les pays à revoir à la hausse leurs engagements, et à coopérer malgré des trajectoires de développement différentes.

Une action spirituelle

Pour tout habitant de la «maison commune», des décisions concrètes doivent aussi s’imposer: s’interroger sur son mode de vie, choisir la sobriété, accepter un nouveau paradigme, celui de la décroissance. Le Pape François offre pour cela un précieux point de repère, grâce à son Encyclique Laudato Si'. Un texte qui inspire beaucoup le CCFD-Terre Solidaire. Le délégué général du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, Benoît Faucheux, réagit au dernier rapport du GIEC, et donne des pistes concrètes d’actions contre le réchauffement climatique. 

Entretien avec Benoît Faucheux, délégué général du CCFD

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09 octobre 2018, 06:56