Rentrée des classes au Yémen, le 16 septembre 2018 Rentrée des classes au Yémen, le 16 septembre 2018 

Yémen: de nombreux enfants privés d'école selon l'UNICEF

Le conflit qui ravage le Yémen menace 11 millions d’enfants. La première urgence reste l’assistance humanitaire mais le manque d’éducation est également aujourd’hui un problème majeur, selon l’UNICEF.

Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican

Au Yémen, 2 500 écoles ont été ravagées par les combats et près de 70 % des enseignants ne perçoivent pas de salaire depuis deux ans. Ils sont donc nombreux à changer d’emploi pour survivre. Conséquence: de nombreux enfants ne prendront pas le chemin de l’école en ce mois de septembre.

Ils sont 4 millions à risquer de perdre l’année scolaire, précise le Fonds des Nations unies pour l'enfance. Or l’éducation au Yémen, comme dans tous les pays en guerre, est fondamentale pour plusieurs raisons.

Aller à l’école, dans un pays en guerre comme le Yémen explique Christophe Boulierac, porte-parole de l’UNICEF, à Genève «permet à l’enfant de gérer ses traumatismes, c’est une routine qui structure». Et les enfants privés d'école sont «beaucoup plus vulnérables». «Les garçons sont plus sujets à être recrutés par les groupes armés». Il y a plus de 2 630 enfants (des garçons) recrutés et utilisés par les forces et les groupes armés.

Les filles qui ne vont pas à l’école risquent, quant à elles, davantage d «être mariées de façon précoce». Selon une enquête réalisée en 2016 menée dans six gouvernorats, environ trois quarts des femmes sont mariées avant l'âge de 18 ans et 44,5% avant l’âge de 15 ans. Par ailleurs, les enfants qui ne vont pas à l'école perpétuent le cycle de la pauvreté pour les générations futures.

Entretien avec Christophe Boulierac, porte-parole de l'UNICEF à Genève

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17 septembre 2018, 18:49