Le conflit yéménite a provoqué  l'une des plus graves crises alimentaires actuelles. Le conflit yéménite a provoqué l'une des plus graves crises alimentaires actuelles. 

L’ONU alerte sur la hausse de la faim dans le monde

Le manque de nourriture est l’une des conséquences les plus graves du changement climatique. C’est le cri d’alarme lancée lundi soir par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le Secrétaire général de l’OONU a appelé la société civile à réclamer des comptes aux dirigeants de la planète. Le monde, selon lui, fait face à une menace existentielle directe et au plus grand défi de l’époque. Conséquence du changement climatique, la faim dans le monde a augmenté en 2017, et ce pour la troisième année consécutive. Le nombre de personnes en état de manque chronique de nourriture a grimpé, alors qu’il avait tendance à reculer auparavant.

Le réchauffement climatique n’est plus une menace mais bien une réalité : cinq agences de l’ONU, dont la FAO, soulignent dans un rapport que la multiplication des pics de température, des aléas comme les inondations ou les sécheresses sont l’une des causes principales des graves crises alimentaires.

821 millions de personnes ont eu faim l’an dernier, contre 804 millions en 2016. Le continent le plus touché reste l’Afrique où près de 21 % de la population est en état de sous-alimentation. En Asie, ce pourcentage tombe à 11 %, en Océanie à 7 %, et en Amérique latine et Caraïbes à 6,1 %.

Mais le plus inquiétant, c’est bien l’augmentation de la faim dans le monde alors que la tendance était à la baisse depuis 2015. Tous les efforts menés dans ce domaine semblent donc être contrecarrés. C’est l’Amérique latine qui préoccupe le plus l’Onu, et notamment ce que l’organisation appelle le corridor sec du Nicaragua, Guatemala, Salvador, particulièrement exposés aux conséquences d’El Nino, ce phénomène cyclique qui entraine des catastrophes dans le monde entier.

L’ONU précise toutefois que les principales crises alimentaires actuelles, le Venezuela et le Yémen, sont dues à une grave crise économique pour le premier, et à une guerre pour le second. Les facteurs environnementaux n’expliquent donc pas tout.

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11 septembre 2018, 16:00