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À la frontière brésilienne, un homme détruit l'installation de camps de réfugiés venezueliens. À la frontière brésilienne, un homme détruit l'installation de camps de réfugiés venezueliens. 

Les voisins du Venezuela s’inquiètent de l’afflux de réfugiés

Ils sont encore des milliers à continuer à fuir le Venezuela et le régime du président Maduro. La crise des réfugiés prend de l’ampleur dans la région, ne manquant pas de faire réagir les pays voisins du Venezuela.

Blandine Hugonnet – Cité du Vatican  

Colombie, Brésil, Pérou, Equateur et même Chili… Les voisins du Venezuela ont commencé à prendre des mesures. Le Pérou, par exemple, a déclaré  le 28 août l'état d'urgence sanitaire pour 60 jours dans la région frontalière de l'Equateur. En effet, avec l’arrivée d’un demi-million de réfugiés dans les semaines qui viennent, les autorités craignent la propagation de maladies.

«L’harmonie de l’Amérique latine en danger»

Autre réaction, celle du Brésil: dans la nuit du 28 au 29 août, Brasilia a décidé d’envoyer les forces armées à sa frontière. Un décret «pour garantir la sécurité à la fois des Brésiliens, mais aussi des Vénézuéliens qui fuient leur pays», expliquent les autorités. «Il en va de l’harmonie de presque tout le continent», estime le président brésilien.

Une coordination régionale de crise

Des mesures communes s’imposent donc, une sorte de politique régionale pour gérer à plus grande échelle cette crise. L’ONU a d’ailleurs prévu de mettre en place une cellule de crise régionale pour gérer ces près de 2 millions et demi de réfugiés du Venezuela.

Prochaines réunions les 3 et 4 septembre 

Les pays de la région ont par ailleurs tenu une première réunion en Colombie pour se coordonner sur les contrôles frontaliers, et l'attention apportée aux migrants. Un nouveau rendez-vous est déjà pris pour les 3 et 4 septembre à propos de cette vague migratoire. De leur côté, Colombie et Pérou travaillent déjà ensemble, annonçant mardi 28 août qu'ils échangeraient leurs informations sur les milliers de migrants qui fuient les pénuries et le régime du président Maduro, qualifié de «dictature» par l'Organisation des Etats américains (OEA). Son secrétaire général a d’ailleurs appelé les pays d'Amérique latine à mettre en place des sanctions contre le gouvernement vénézuélien.

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29 août 2018, 16:51