Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, avec le Premier ministre du gouvernement d'union nationale lybien, à Tripoli le 9 juillet 2018. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, avec le Premier ministre du gouvernement d'union nationale lybien, à Tripoli le 9 juillet 2018. 

Migrants: la Libye refuse d’installer des centres d’accueil

Tripoli a recalé Bruxelles sur la proposition émise par les 28 Etats membres de l’Union européenne d’installer des centres d’accueil pour migrants, en dehors de l’Union européenne.

Delphine Allaire – Cité du Vatican 

C’est un non catégorique que la Libye adresse à l’Europe. Non à l’installation de centre d’accueil pour les migrants sur son territoire, comme le suggérait les 28 États membres lors du dernier sommet européen dédié à la question, les 28 et 29 juin dernier.

Dans un entretien au quotidien allemand Bild paru le 20 juillet, le chef du gouvernement libyen d'union nationale, Fayez al-Sarraj, y charge fortement l’Union européenne, invitant les 28 à mettre plus de pression sur les pays d’origine, et non de transit.

 «Je suis très étonné qu'en Europe plus personne ne veuille accueillir de migrants mais qu'on nous demande d'en accueillir des centaines de milliers ici». «Pourquoi devrions nous accueillir tout à fait officiellement des migrants illégaux dont ne veut pas l’UE ?», s’interroge-t-il, invitant les Européens à exercer leur pression plutôt sur les pays d’origine.

Les contours de ce projet de plateformes de débarquement restent très flous et difficilement réalisables. Outre le veto libyen, Rabat, Skopje et Tunis ont déjà fait savoir leur ferme opposition.

L’idée de deals avec l’UE sur la prise en charge de migrants en échange d’argent a également été rendue caduc par le dirigeant libyen.  

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

20 juillet 2018, 15:16