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Un meeting de campagne du parti au pouvoir à Ankara, le9 juin dernier Un meeting de campagne du parti au pouvoir à Ankara, le9 juin dernier 

Turquie: des élections générales plus serrées que prévu

56,3 millions d'électeurs turcs sont appelés à voter dimanche 24 juin pour des élections législatives et présidentielle anticipées. Le président est élu au suffrage universel direct. Si aucun candidat n'obtient plus de 50% des voix dès le premier tour, un second tour aura lieu le 8 juillet.

Marine Henriot - Cité du Vatican

Dimanche, les Turcs sont appelés aux urnes pour des élections législatives et présidentielle anticipées, conformément au souhait du président sortant. L’opposition est déterminée à déloger le dirigeant qu'elle accuse de dérive autoritaire après 15 ans de pouvoir.

Pour remporter la bataille électorale, trois partis d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), le Bon parti (Iyi Parti, droite nationaliste) et le Parti de la Félicité (Saadet, conservateur) se sont regroupés en une coalition, l’Alliance de la nation. Trois formations politiques se présentent seules: les pro kurdes du Parti démocratique des peuples, le parti islamiste kurde et le parti patriotique de gauche.

Dimanche, Recep Tayyip Erdogan, 64 ans, briguera un nouveau mandat. Son parti, le Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur) s’est allié au le Parti d'action nationaliste (MHP, ultranationaliste) en vue d’une victoire.

Baisse de popularité

Premier ministre puis président de la République, Recep Tayyip Erdogan n’a cessé de renforcer ses pouvoirs. En avril 2017, à l’issue d’un référendum où le "oui" l’a emporté à 51.4%, la constitution a été modifiée. Le président turc, mis en confiance par l’échec du coup d’Etat du 15 juillet 2016, met en place un régime hyper présidentiel.

Mais depuis quelques semaines, le «Reis» comme le surnomment ses partisans, assiste à une chute de sa popularité dans les sondages. Pour le politologue Ahmet Insel, ancien professeur à l’université Galatasaray, ces élections s’annoncent plus serrées que ne l’espérait le chef d’état sortant

Entretien avec Ahmet Insel, ancien professeur à l’université Galatasaray

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22 juin 2018, 19:21