Manifestation à Bamenda, le chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest, contre le mépris de Yaoundé, le 22 septembre 2017. Manifestation à Bamenda, le chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest, contre le mépris de Yaoundé, le 22 septembre 2017. 

Cameroun: "il y a un risque que la situation s'envenime davantage"

L’abbé Kisito Balla Onana est directeur de Caritas dans un pays où parler français ou anglais est un motif de mort. Il s'inquiète de la déchirure qui s'est installée dans la société camerounaise.

Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican

Dans l’ouest du Cameroun, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises et des hommes armés se faisant appeler «forces de restauration» d’un Etat anglophone qui avait brièvement vu le jour entre les deux guerres mondiales, alors que le pays était sous mandat britannique. En octobre 2017, des activistes des régions des minorités anglophones proclamaient unilatéralement la création de la «République d’Ambazonie». Une auto-indépendance au mépris du gouvernement à majorité francophone.

Des manifestations d’enseignants et juristes protestant contre l’hégémonie du français ont ensuite été organisées, sévèrement réprimées par le gouvernement. Selon des victimes rencontrées par la Caritas locale, «quiconque était suspecté de sympathie envers ces activistes était la cible de l’armée».

Entretien avec l’abbé Kisito Balla Onana

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30 juin 2018, 10:10