Emmanuel Macron lors d'une cérémonie au centre culturel Jean-Marie Tjibaou de Nouméa, au terme de ses trois jours de visite néo-calédonienne, le 5 mai 2018. Emmanuel Macron lors d'une cérémonie au centre culturel Jean-Marie Tjibaou de Nouméa, au terme de ses trois jours de visite néo-calédonienne, le 5 mai 2018. 

À Nouméa, Emmanuel Macron veut pacifier les mémoires

Au terme d’une visite de trois jours en Nouvelle-Calédonie, le président français a prononcé un discours marquant pour les relations entre Paris et la capitale néo-calédonienne depuis le théâtre de l’Ile de Nouméa, samedi 5 mai.

Delphine Allaire – Cité du Vatican

Après un moment de recueillement très observé à Ouvéa, trente ans après les massacres contre les Kanaks et vingt ans après la signature de l’accord de Nouméa de 1998 qui mit un terme à ces violences, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la question néo-calédonienne. L’archipel doit organiser son référendum d’autodétermination le 4 novembre prochain.

Clore le chapitre des mémoires

Passé, présent, avenir. Dans un discours-fleuve assez charpenté en trois temps, le chef de l’Etat français a d’abord rappelé les douloureuses dynamiques historiques de  l’ile. 30 ans après le massacre des Kanaks dans la grotte d’Ouvéa le 5 mai 1988, Emmanuel Macron a assuré ne jamais oublier les douleurs de la colonisation: ses fautes, ses crimes, et ce combat «juste» que menèrent alors les Kanaks pour retrouver leur dignité.

Mettre des mots et pacifier cette mémoire kanak est donc inéluctable aux yeux du président français, pour affronter le présent commun, mais incertain, entre la Métropole et la Nouvelle-Calédonie.

Fortifier l’axe indo-pacifique

Face au référendum d’autodétermination du 4 novembre prochain, Emmanuel Macron a refusé de prendre parti. «Ce n’est pas ma responsabilité et cela biaiserait le débat», a-t-il affirmé. Néanmoins, le président français n’envisage pas l’avenir de la France sans l’archipel néo-calédonien. Il a longuement loué l’axe indo-pacifique à développer contre l’hégémonie chinoise dans la zone. Quel que soit donc l’issue du référendum le 4 novembre, la France poursuivra ses investissements économiques et géostratégiques avec la Nouvelle-Calédonie.

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05 mai 2018, 12:22