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Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, le 21 avril 2014. Il vise un troisième mandat lors des élections législatives du 8 avril 2018. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, le 21 avril 2014. Il vise un troisième mandat lors des élections législatives du 8 avril 2018.  

En Hongrie, Viktor Orban veut croire en un troisième mandat

Les élections législatives auront lieu dimanche 8 avril 2018 en Hongrie, huit millions d’électeurs sont appelés à choisir les 199 députés de l’Assemblée nationale. Actuellement au pouvoir, Viktor Orban veut croire en un troisième mandat afin de rendre les mesures réalisées lors de ses deux premiers mandats «irréversibles».

Entretien réalisé par Joris Bolomey – Cité du Vatican

Huit millions d’électeurs sont appelés dimanche 8 avril à choisir les 199 députés de l’Assemblée nationale hongroise. Candidat à un troisième mandat d'affilée, le Premier ministre Viktor Orban espère rendre «irréversibles», selon ses mots, les changements impulsés depuis son retour à la tête du gouvernement, en 2010.

Une «contre-révolution»

Rejet des élites libérales, repli identitaire, revendications souverainistes, le Premier ministre a lancé une «contre-révolution» qui a mis en lumière les fractures entre l'est et l'ouest de l'Europe. Admiré par les droites populistes européennes, il est honni par ceux qui l’accusent de dérive autoritaire.

Face au  discours de plus en plus nationaliste du gouvernement et aux nombreuses allégations de corruption, la formation d’extrême droite Jobbik se présente en parti aux «mains propres». Dans le dernier rapport de l'ONG Transparency international sur le niveau perçu de corruption, basé sur des appréciations d'experts, la Hongrie est avant-dernière au sein de l'UE, juste avant la Bulgarie. Au niveau international, elle est devancée par le Monténégro et la Géorgie. L'indice du pays a baissé de 10 points entre 2012 et 2017.

Une large avance dans les sondages

Le parti au pouvoir, le Fidesz, reste pourtant crédité d'une très large avance dans les sondages. Mais ils montrent cependant aussi que la majorité des électeurs souhaite un changement à la tête de la Hongrie et que le taux d'indécis s'élève à environ 40%.

Fin février, le parti du Premier ministre a également essuyé un revers lors d’une élection municipale partielle dans un de ses fiefs, où l’opposition s’était rassemblée derrière un candidat unique.

Difficile dans ces conditions de reproduire l’exploit des précédent scrutins de 2010 et 2014, où Viktor Orban avait conquis deux-tiers des votants. Les explications Catherine Horel, elle est directrice de recherche au CNRS, spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Europe centrale et enseigne l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Entretien avec Catherine Horel, directrice de recherche au CNRS

 

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05 avril 2018, 08:07