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En France, retour du débat sur l’euthanasie

Dans une tribune intitulée «Il convient de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps», un collectif de 156 députés français ont demandé une loi sur une «aide active à mourir», le 28 février.

Dans cette tribune, les parlementaires appellent à «sortir de l’hypocrisie qui privent certains d’une aide souhaitée et qui impose à tous une agonie pénible. Il convient de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et, c’est essentiel, de leur destin». Ils s’appuient sur un récent sondage de l’IFOP, et avancent que «de nombreux Français» vont obtenir «la délivrance» à l’étranger, dans des pays qui ont déjà légiféré sur le sujet (Belgique, Pays-Bas, Suisse …).

Renforcer les soins palliatifs

Le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, a réagi dans la foulée dans un tweet: «Plutôt que de vouloir légaliser l’euthanasie, ne vaudrait-il pas mieux renforcer les moyens pour développer les soins palliatifs et encourager une vraie solidarité au cœur de notre société ? Toute vie mérite d’être vécue jusqu’à son terme naturel.»

Alors que ce débat prend de l'ampleur dans plusieurs pays, le Vatican a accueilli cette semaine une conférence internationale organisée par l’Académie pontificale pour la Vie sur les soins palliatifs. «Les soins palliatifs sont une forme privilégiée et désintéressée de charité chrétienne au moment ultime de la vie, et ne doivent être confondus en aucun cas avec l’euthanasie», déclarait Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie.

 

L’exécutif souhaite écouter et dialoguer

Lors de ses vœux aux autorités religieuses en début d’année, le président français Emmanuel Macron avait affiché sa volonté de consulter régulièrement les responsables des cultes à propos des sujets bioéthique.

«J'aurai à cœur que notre société puisse s'adapter aux évolutions qui sont en cours, que la loi puisse refléter celles-ci dans le cadre de ce qui est son esprit constant, et que nous puissions aussi tout en accompagnant les évolutions technologiques, leur donner un cadre éthique indispensable», avait-t-il alors assuré. 

Dans le contexte des États généraux de la Bioéthique, les évêques de France ont appelé les catholiques à s'investir dans les débats organisés et à défendre la vie humaine. 

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02 mars 2018, 18:45