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Un groupe de migrants se réchauffe autour d'un feu, à Calais, le 2 février 2018. Un groupe de migrants se réchauffe autour d'un feu, à Calais, le 2 février 2018. 

À Calais, les migrants vivent dans un climat de peur

Les violentes rixes entre migrants qui ont éclaté à Calais la semaine dernière s'inscrivent sur fond de tensions récurrentes entre les différentes communautés, aggravées selon les associations par l'extrême âpreté des conditions de vie sur place.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican

La situation des migrants à Calais est toujours très précaire. Des conteneurs et deux hangars leur ont été ouverts hier soir, en raison de la vague de froid qui touche la France. Ce dispositif, mis en place depuis le 1er décembre 2017 à Calais, accueille des migrants certaines nuits en fonction des conditions climatiques (températures, vent, pluie) pendant la période hivernale. Des conteneurs, d'une capacité de 85 places, ont ainsi été installés ainsi que deux hangars de 313 places au total. Ce dispositif a déjà été ouvert 21 nuits.

 De violents affrontements entre Afghans et Africains ont également eu lieu la semaine passée en plusieurs endroits de la ville. Ils ont fait une vingtaine de blessés, dont quatre touchés par balle. Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb s’était rendu sur place dénonçant «un degré de violence jamais connu».

Avec son tunnel sous la Manche et son terminal ferry, le port de Calais, dans le nord de la France, a toujours attiré les migrants rêvant de passer au Royaume-Uni. Mais ils y vivent dans un climat de peur, en raison d’un appareil sécuritaire très répressif et le travail des associations est toujours difficile déplore Didier Degrémont, le président du Secours Catholique dans le Pas-de-Calais.

Entretien avec Didier Degrémont, président du Secours-Catholique dans le Pas de Calais

 

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05 février 2018, 17:07