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Des combattants séparatistes, devant un camp militaire dans le nord de la ville d'Aden, le 31 janvier 2018. Des combattants séparatistes, devant un camp militaire dans le nord de la ville d'Aden, le 31 janvier 2018. 

Yémen, les séparatistes s’imposent à Aden

Les forces séparatistes ont pris le contrôle mardi 30 janvier 2018 de la quasi-totalité d'Aden, deuxième ville du Yémen, après trois jours de combats meurtriers contre les forces gouvernementales, s'imposant ainsi comme un acteur incontournable du conflit.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican 

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis tentent ce jeudi 1er février de consolider une trêve à Aden, après des combats qui ont abouti à la prise de contrôle d'une grande partie de la deuxième ville du Yémen par des forces séparatistes aux dépens du gouvernement.

Précédemment alliées, ces forces séparatistes et l'armée loyale au président Abd Rabbo Mansour Hadi se sont affrontées entre dimanche et mardi à Aden, mettant à mal la coalition arabe contre les rebelles Houthis soutenus par l'Iran.

Le gouvernement affaibli

Ces combats, qui ont fait au moins 38 morts et 222 blessés, ont abouti à un nouvel affaiblissement du gouvernement du président Hadi, reconnu par la communauté internationale mais qui a perdu la plupart de ses positions à Aden, où il est réfugié depuis 2014 après avoir été chassé de la capitale yéménite Sanaa par les Houthis.
Le chef de l'État, lui-même réfugié en Arabie saoudite depuis 2015, a dénoncé un «coup de force» séparatiste contre son gouvernement.

Laurent Bonnefoy est chercheur au CNRS et spécialiste du Yémen, auteur de l’ouvrage «Le Yémen : de l’Arabie heureuse à la guerre» chez Fayard, il nous éclaire sur ce coup de force des sudistes. 

Entretien avec Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS

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01 janvier 2018, 10:37