Patrouille d'un blindé de la Monusco dans la région de Beni, le 15 janvier 2018. Patrouille d'un blindé de la Monusco dans la région de Beni, le 15 janvier 2018. 

RDC: libération du père Robert Masinda

Le curé de Bingo a été libéré mercredi 24 janvier. Il avait été enlevé le 22 janvier en compagnie de cinq autres personnes participant à un projet de ferme pédagogique dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

Joris Bolomey, avec agences – Cité du Vatican

 Le père Robert Masinda, curé de Bingo, a été libéré mercredi 24 janvier en fin de journée. Il avait était enlevé deux jours plus tôt avec cinq autres personnes alors qu'elles rentraient de la ferme pédagogique Nino Baglieri, un projet de formation aux techniques agricoles et d'élevage, lancé en 2012 pour cent familles, dans la paroisse de Bingo, à une douzaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Beni.

Parmi les six personnes kidnappées, quatre avaient été retrouvées mardi matin. Les conditions de libération ne sont pour l’heure pas connues. Selon l’agence Fides, les ravisseurs seraient des militaires et auraient demandé une rançon.

 

Dans un communiqué publié à Kinshasa le 23 janvier, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dénonçe les différents enlèvements de prêtres intervenus dans la région de Beni. Les pères Charles Kipasa et Jean Pierre Akilimali, enlevés le 16 juillet 2017 par des hommes armés en tenue militaire dans la paroisse de Notre-Dame, de Bunyuka, à la périphérie de Butembo, sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs.

Le document cite également le cas des trois prêtres assomptionnistes, les pères Jean-Pierre Ndulani, Anselme Wasikundi et Edmond Bamutute, enlevés dans leur paroisse Notre-Dame-des-Pauvres de Mbau, à 22 kilomètres au nord de Beni. Toujours à Beni, un autre assomptionniste, le père Vincent Machozi, qui, depuis des années, dénonçait l’exploitation illégale du Coltan, a été tué en mars 2016.

«La CENCO exige la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées, et fait appel aux autorités congolaises et de la MONUSCO – mission de l’ONU en RDC – pour garantir la sécurité de la population et identifier rapidement les auteurs de ces crimes» conclu le communiqué.

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25 janvier 2018, 12:28